Chaque semaine, L'illustré rencontre une personnalité au coeur de l'actualité culturelle romande. Aujourd'hui, le chanteur Pascal Rinaldi, qui présente son nouveau spectacle: vingt chansons pour le sens et les sens.
Par Jean-Blaise Besençon
Ce sera les Essensuels, une vingtaine de chansons réunies par Pascal Rinaldi pour son nouveau spectacle. Des chansons de ces dernières années comme Ma race humaine, «pour parler de ma relation au monde», ou encore inédites comme Les murs montent… «On encaisse toutes ces informations et on bouffe en même temps. C’est un peu indécent.» Le chanteur se sent alors comme le cinéaste Fernand Melgar: «désillusionné mais pas pessimiste». Il reprend aussi la question de Julien Clerc: «A quoi sert une chanson si elle est désarmée? Quand on a la chance de monter sur scène, on a le droit, le devoir de dire des choses. Elles peuvent peut-être faire réfléchir différemment.»
Le récital reprendra aussi quelques morceaux de Traces, dernier album en date sur lequel le chanteur né en 1961 avait traduit et adapté les classiques des groupes de son adolescence, Procol Harum, Canned Heat, Stevie Wonder, et puis de Bob Dylan et Leonard Cohen, les chansons sur lesquelles cet autodidacte avait essayé ses premiers accords de guitare.
A 17 ans, le premier prix remporté en chantant une de ses compositions sur la scène du Casino du Montreux ne tiendra pas ses promesses. Mais Pascal Rinaldi n’hésitera pas pour autant à abandonner son métier de libraire pour la chanson. «Plus tard, j’ai encore arrêté d’enseigner la guitare, en lâchant des choses, on dégage de l’espace pour aller plus loin.» Un contrat avec une maison parisienne l’a fait déchanter mais pas arrêter, ni de composer ni de chanter. Il a alors plutôt développé son art comme un artisanat, «économiquement, c’est le seul moyen de produire des choses. Peut-être que je n’aime pas beaucoup déléguer non plus, par contre je me suis toujours intéressé à la technique.»
Pascal Rinaldi est discret, modeste, mais l’œuvre est impressionnante: douze albums, plusieurs centaines de chansons, des musiques pour le cinéma, le théâtre, des chansons pour les autres, des disques entiers qu’il a composés, arrangés ou simplement enregistrés. Depuis dix ans, il prête régulièrement son talent l’hiver aux théâtrales de La Paternelle et l’été aux grands spectacles organisés au Bouveret par le Théâtre du Croûtion. Et puis avec Denis Alber, Romaine, Thierry Romanens, les amis de la Compagnie de l’Ovale, il salue avec passion quelques femmes formidables: Corinna Bille, la poétesse Pierrette Micheloud, Lou Andreas-Salomé. «Aussi sûr qu’il y a pas mal de choses sensuelles dans mon répertoire», l’amour et les sens seront au centre du nouveau spectacle. Avec peut-être aussi un emprunt à Léo Ferré, La mémoire et la mer, «la pierre philosophale de la chanson. Parce qu’elle laisse de la place à l’imagination.»
ESSENSUELS au Théâtre du Crochetan à Monthey, 19 mai à 20 h. Le 8 juin à Pully. www.pascalrinaldi.ch
Mardi 25 avril 2017, quelques minutes après avoir été honoré par l’Etat français, Bertrand Piccard réalise un selfi e dans les jardins de l’Elysée avec le président français et toute l’équipe de Solar Impulse victorieuse du tour du monde.
Solar Impulse
Bertrand Piccard a été élevé au rang d’officier de la Légion d’honneur par le président François Hollande dans un des salons d’honneur du palais de l’Elysée pour son engagement en faveur de l’environnem ent. L’illustré y était. Récit.
Par Arnaud Bédat
«Vous n’êtes pas simplement un explorateur, vous êtes aussi un inspirateur, vous n’avez pas seulement regardé la terre, vous l’avez changée. Vous êtes à la fois un savant et un aventurier.» Ces mots, ce sont ceux du président de la République française, François Hollande lui-même, prononcés dans un salon du palais de l’Elysée, à l’adresse d’un des Suisses les plus célèbres du monde, Bertrand Piccard, élevé au rang d’officier de la Légion d’honneur par la nation française reconnaissante «de son engagement en faveur de l’environnement». Il succède à un certain Bill Gates, sacré il y a quelques jours à peine dans le même salon de l’Elysée. Un rôle rappelé par François Hollande, non sans humour: «S’il était possible, y compris la nuit, de faire voler un avion sans carburant, il était donc possible, même le jour, de faire signer un accord par les chefs d’Etat. Votre succès est non seulement personnel, mais aussi technologique et industriel.» Comme si le président sortant, en fin de mandat, voulait marquer son quinquennat par un hommage appuyé aux énergies renouvelables et un message très clair au «future is clean», pour reprendre le célèbre slogan créé et martelé par le Vaudois qui avait été l’un des invités d’honneur de la COP21 à Paris, en décembre 2015. Et qui ne manquera pas de souligner publiquement que le président Hollande laissera indéniablement «une trace dans l’histoire de la protection de l’environnement».
«Pour moi, il est beaucoup plus important d’être honoré pour le message que j’essaie de propager que pour l’action elle-même du tour du monde avec «Solar Impulse», dira notamment Bertrand Bertrand après avoir été honoré par le président François Hollande. Photo: Jean Revillard / Rezo
Ambiance de fin de règne
Fouler le gravier de la cour d’honneur de l’Elysée un mardi en fin de journée et se retrouver dans le saint des saints, quarante-huit heures à peine après le premier tour de la présidentielle française, il y a là un côté très insolite, voire un peu incongru. Car dans les couloirs de la célèbre demeure flotte une très perceptible odeur de fin de règne, entre nostalgie et tristesse du temps qui passe. Et pourtant, c’est la date choisie par le président François Hollande, trois semaines avant de quitter le pouvoir, pour remettre au petit-fils du professeur Tournesol une médaille de plus à son impressionnante collection d’honneurs. Mais il n’avait évidemment pas pu imaginer que cette cérémonie officielle interviendrait l’après-midi même de l’hommage solennel aux Invalides du jeune policier Xavier Jugelé, tombé sous les balles d’un fanatique islamique aux Champs-Elysées quelques jours plus tôt. «Nous avons tous les deux un point commun: nous avons réussi deux tours, ironisa Bertrand Piccard à l’adresse de François Hollande, qui esquissa un petit sourire amusé. Je l’ai fait une fois avec le soleil et l’autre avec le vent.» Avant de lancer un appel à la mobilisation: «Aujourd’hui, c’est le monde entier qu’il faut libérer de sa dépendance aux énergies fossiles, de son manque de respect pour la nature.»
Le président français plaisante avec Michèle Piccard, sous le regard de son aventurier de mari, à l’issue de la cérémonie protocolaire. Photo: Jesn Revillard / Rezo
Pour accéder à la cérémonie, après avoir passé plusieurs contrôles de sécurité et avoir pu traverser notamment le célèbre salon Murat, où se tient traditionnellement le Conseil des ministres, tout à côté de la salle à manger, le parterre des invités réunis dans le jardin d’hiver – une petite centaine – avait été trié sur le volet, composé en majorité de membres de l’équipe de Solar Impulse, parmi lesquels le pilote André Borschberg, le compagnon du tour du monde, et son épouse, mais aussi de quelques amis, comme l’explorateur Jean-Louis Etienne, le photographe Yann Arthus-Bertrand, le directeur du Musée de l’air Gérard Feldzer, le journaliste Jean-Pierre Elkabbach ou le descendant direct du légendaire Pilâtre de Rozier, l’un des deux premiers hommes à avoir volé dans les airs en 1783. Mais aussi des Suisses, comme le promoteur immobilier Bernard Nicod, qui ne boude pas son plaisir d’être là, entre ces murs chargés d’histoire qui ont vu défiler tant de personnalités et de légendes, avec les ombres de Charles de Gaulle – qui détestait ces lieux – et de François Mitterrand – qui y passa quatorze années, un record presque imbattable désormais sous la Ve République.
Véritable complicité
A l’issue de la partie officielle, le président apparaît d’une incroyable décontraction quand il se faufile parmi les invités, ne renâclant ni aux selfies qu’on lui demande, ni aux bons mots. Il se prête même de bonne grâce à une photo officielle, dans les jardins de l’Elysée, dans une ambiance bon enfant. Il est curieux, échangeant avec les invités, prenant son temps, s’attardant parfois vers quelques visages connus. Moments chaleureux, notamment, avec la famille Piccard, Michèle, l’épouse de l’aventurier, et deux des filles présentes à la cérémonie. Entre Bertrand Piccard et le président français transparaît une véritable complicité. Les deux hommes, en fait, se connaissent bien, se sont vus souvent – le président socialiste a été notamment un des premiers à soutenir le projet de Solar Impulse et son message. Il a notamment suivi avec passion les exploits de l’avion solaire autour du monde.
Indissociable des réussites de Bertrand, Michèle, l’épouse aimante, toujours à ses côtés dans toutes ses aventures, fut aussi une des chevilles ouvrières des exploits de Solar Impulse.
Ils se connaissent depuis l’adolescence et demeurent toujours comme deux éternels amoureux. Photo: Jean Revillard / Rezo
En quittant le palais de l’Elysée et après avoir assisté à ce moment rare, on se dit qu’il y a bel et bien un mystère Bertrand Piccard. Honoré dans le monde entier, parlant presque d’égal à égal avec les grands de ce monde, et souvent raillé et incompris en son pays. A bientôt 60 ans – déjà –, le Vaudois sait que ses aventures les plus spectaculaires sont derrière lui, mais son nouveau défi est d’abord un combat pour tous: changer les mentalités et promouvoir les énergies propres. Il ralliera peut-être les Suisses parmi les tout derniers à sa cause, confirmant une fois de plus que nul n’est prophète en son pays. Mais avant, il aura tenté de convaincre la terre entière. Un vrai nouveau défi. Mais quand on s’appelle Piccard, rien n’est jamais impossible.
Le violoncelle d'Estelle Revaz, réalisé en Italie au début du XXe siècle, lui est prêté par un mécène depuis sept ans.
Musique
La violoncelliste valaisanne signe son deuxième album et une tournée à ne pas manquer!
Par Aurélie Jaquet
Pourquoi on parle d’elle? Parce qu’à 27 ans, la musicienne vient de sortir Bach and Friends, son deuxième album. Vingt-quatre titres, dont une majorité de Suites pour violoncelle du célèbre compositeur allemand, mais aussi plusieurs œuvres d’artistes contemporains. «J’avais envie de proposer ce mélange de genres et d’époques pour faire des liens entre la tradition et la modernité, explique Estelle Revaz. J’ai à cœur d’ouvrir la musique classique à un public plus large.»
De Sion à Paris. Née en Valais, elle a commencé le violoncelle à l’âge de 6 ans. Le coup de foudre avec cet instrument a lieu lors d’une journée d’initiation à laquelle l’emmène son père, prof de littérature. «Mais je m’y suis mise vraiment sérieusement à 10 ans, quand nous avons déménagé à Paris», explique l’artiste, qui a aussi vécu six ans à Cologne, où elle s’est perfectionnée avec son mentor Maria Kliegel.
Relation fusionnelle. Réalisé dans plusieurs essences de bois provenant des quatre coins du monde, son violoncelle centenaire ne la quitte jamais. «Je lui achète même un billet d’avion pour qu’il voyage sur le siège à côté de moi. Il est trop fragile pour supporter la soute!»
Bientôt à Paléo? Repérée et soutenue par Daniel Rossellat, Estelle Revaz espère pouvoir se produire un jour au Paléo. En attendant, les Romands pourront l’écouter le 31 mai à la Fondation Gianadda, le 29 juillet au Gstaad Menuhin Festival et les 6 et 10 août aux Rencontres musicales de Champéry. A. J.
A 9 heures du matin un lundi, Whitney est déjà à pied d’œuvre dans un fitness lausannois.
Fitness
Neuf ans après son élection de Miss Suisse, la jolie Vaudoise ne jure que par le fitness.
Par Malika Scialom
Elle a toujours adoré le sport. Mais depuis quelque temps, Whitney Toyloy s’est découvert une vraie passion pour le fitness. Membre de l’association Swiss Fit Girls, la Lausannoise de 26 ans, Miss Suisse 2008, y consacre beaucoup de temps. Entre l’organisation de l’événement sportif mensuel du groupe et ses quatre à six séances d’entraînement par semaine, la jolie brune est à fond. «Je m’entraîne souvent avec mon copain, Johann. On est très fusionnels, c’est mon amoureux et mon meilleur ami à la fois.» Les deux sportifs vivent ensemble depuis quelques mois, avec Câlin et Loki, leurs chats. Tous les matins, le réveil sonne à 5 h 45. Direction Genève, où Whitney travaille: «Depuis 2008, j’ai vraiment été projetée dans la vie d’adulte. Je suis plus calme, ma vision des choses a changé. J’ai envie de me marier et d’avoir des enfants, au minimum deux. Mais pas tout de suite, je ne me sens pas encore prête.» A suivre… M. S.
Le chanteur du groupe lausannois Adieu Gary Cooper, Nicolas Scaringella.
Tête-à-tête
Chaque semaine, L'illustré rencontre une personnalité au coeur de l'actualité culturelle romande. Aujourd'hui, le chanteur d'Adieu Gary Cooper parle des nouveaux morceaux du groupe.
Par Jean-Blaise Besençon
Question de place, Nicolas Scaringella se retrouve seul sur cette page. Mais le chanteur insiste pour parler du «trio de base» qu’il forme avec les guitaristes Perrine Berger et Paul Becquelin. En 2011, Perrine et Les Garçons avait brièvement œuvré dans le garage rock, premiers accords de ce qui allait devenir Adieu Gary Cooper. Le groupe emprunte son nom au roman de Romain Gary. «C’est l’histoire d’un jeune homme qui vient se réfugier en Suisse pour échapper à la guerre du Vietnam. Adieu Gary Cooper, c’est la fin du mythe américain. Comme j’ai décidé de chanter en français, c’est aussi un peu la fin du mythe. Ecrire en français, c’est ma seule chance d’arriver à quelque chose de pas trop mal, de pas trop banal, mais c’est toujours assez risqué. Et puis on a rejeté les classiques comme Brassens ou Ferré mais aussi les modernes comme Noir Désir.»
Chapitre musique, rayon rock, Adieu Gary Cooper ne renie pas ses amours américaines et underground. Les guitares électrisées et lancinantes comme celles du Velvet Underground, un minimalisme noir et romantique rappelant Suicide et puis une punk-rock attitude qui tient debout des fragiles comme Adam Granduciel ou Iggy Pop.
Dans la foulée d’un premier disque, Bleu bizarre, sorti en 2014, le groupe a joué jusqu’en Chine, trois semaines mémorables, en 2015, qui ont profondément fait évoluer le groupe. «Faute de budget, nous n’avions pas de batteur, ça a été l’occasion d’essayer beaucoup de choses avec des claviers, des machines.»
Outsiders, le troisième disque (après un live souvenir de Chine), résonne de ces nouveaux accords, la voix aiguisée, la gouaille électrique, les mots pointus. «Le titre renvoie à l’ambiance musicale un peu décalée, à notre manière d’être, les personnages de mes chansons sont tous des outsiders.»
Né et grandi en France, Nicolas est arrivé à Lausanne il y a dix ans pour achever un master à l’EPFL. «Et puis j’ai fait un doctorat pour pouvoir rester en Suisse.» Son sujet, les mathématiques, les algorithmes, ceux qu’utilisent les moteurs de recommandations pour nous faire des propositions en fonction de nos goûts. «Mais la promesse de découverte a échoué. Il y a certes de plus en plus de choix, mais les chiffres montrent que les goûts se concentrent et que les écarts se creusent comme avec les richesses.» Avec Robin Girod, Nicolas est aussi le créateur du label Cheptel Records, déjà 22 disques impeccables au catalogue, dont celui-ci. Ce qui ne laisse pas beaucoup de temps pour plaisanter. «C’est un disque du quotidien, de problèmes sociaux, enregistré ici et maintenant. Il n’a rien d’exotique, ce n’est pas un disque de vacances. Celui-là, on le fera quand on aura de l’argent, pour se faire plaisir!» 
A l’issue de la traditionnelle audience générale du mercredi, ici le 5 mai 2017, François l’Argentin salue la Fribourgeoise Lauriane Sallin et ses combats humanitaires, bien avant la Miss Suisse. Un moment privilégié que la Suissesse n'oubliera jamais.
Rencontre
Face-à-face émouvant la semaine dernière entre le pape François et Lauriane Sallin, la jeune Miss Suisse engagée dans des combats humanitaires, avant sa rencontre avec la présidente de la Confédération, Doris Leuthard, au Palais apostolique. Le récit de notre envoyé spécial.
Par Arnaud Bédat
Une Miss Suisse au Vatican? Voilà une image peu habituelle sous le ciel de Saint-Pierre de Rome! Mais ce n’est évidemment pas la reine de beauté Lauriane Sallin qui a été saluée la semaine dernière par le populaire pape François, mais bien surtout, en priorité, la jeune femme engagée, au grand cœur. Celle qui apporte, quand elle le peut, du mieux qu’elle peut, de l’aide aux plus nécessiteux, en prenant par exemple la route au volant d’un camion de plusieurs tonnes entre la Suisse et les sables du désert pour transporter du matériel médical destiné à un hôpital pour enfants au Maroc, près de Rabat. Un long voyage de 2700 kilomètres, odyssée lors de laquelle elle n’a économisé ni son temps ni son sommeil, dont elle est rentrée il y a quelques semaines à peine et qui l’a rapprochée, de fait, des combats inlassables de François l’Argentin. Clin d’œil du destin, la Fribourgeoise de 23 ans avait pris la route le 13 mars dernier, sans se rendre compte que ce jour-là marquait précisément la date anniversaire des quatre ans du pontificat de Jorge Mario Bergoglio!
Un très beau moment d’émotion: le Saint-Père s’attarde auprès de Ruth, 85 ans, la maman de Doris Leuthard, à l’issue de la rencontre dans la bibliothèque pontificale. Photo: Alessandra Benedetti
On retrouve la jeune étudiante en français et en histoire de l’art du Collège Saint-Michel de Fribourg, qui rêve d’être archéologue, à deux pas du Vatican. Quelques minutes après son «incroyable rencontre», le regard encore lumineux, elle est assise à L’Eccellenza, dans le Borgio Pio, une des bonnes adresses des gardes suisses en permission ou de certains monsignori qui aiment s’y attarder aussi – le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, était par exemple un habitué des lieux, ayant même sa table fétiche, tout près du comptoir. Lauriane Sallin est accompagnée du dynamique et indispensable ambassadeur suisse près le Saint-Siège, Pierre-Yves Fux, initiateur et artisan de cette rencontre papale quelques minutes plus tôt sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, à l’issue de l’audience générale. Une idée née au début de l’année après une soirée de la Landwehr de Fribourg, ensemble qui avait été remercié chaleureusement par le pape en octobre 2015 lors de l’Angélus, au lendemain d’un concert donné tout à côté du Vatican.
Le courant est bien passé entre la présidente de la Confédération, Doris Leuthard, et le pape François, ici à l’issue de leur entretien d’une bonne vingtaine de minutes, dans la bibliothèque privée du pape dans le Palais apostolique du Vatican. Photo: Alessandra Benedetti
Sa discrète maman Anne-Noëlle à ses côtés, Lauriane Sallin ne cache pas son bonheur. Elle est même sur un petit nuage: «Il avait l’air tellement heureux», dit-elle d’entrée en évoquant son face-à-face avec l’un des hommes les plus populaires de la planète. «On est forcément un peu inquiète avant, raconte-t-elle, on ne sait jamais vraiment comment cela va se passer. Mais dès qu’on le voit apparaître, aller vers les handicapés, prendre le temps pour chaque personne, tellement bon avec chacun, tout se dissipe très vite, on le sent vraiment là pour tous.» Quand le pape est arrivé à sa hauteur, la Fribourgeoise a pu lui glisser quelques mots, tenant d’abord à le remercier pour son «combat d’humanité», puis lui demandant une bénédiction. Le pontife s’est exécuté de bonne grâce, lui implorant pour conclure le plus important à ses yeux: «Prie pour moi», lui glissa-t-il, le regard plein de bonté. Lauriane s’est exprimée avec le Saint-Père en français, langue qu’il comprend en partie, mais ne parle pas en dehors de quelques mots usuels. Elle ne quittera pas Rome sans avoir visité le Vatican et ses jardins, ses couloirs secrets et ses richesses cachées, et non sans avoir salué les quatre gardes suisses qu’elle connaît bien, pour avoir été dans le passé leur camarade de classe ou de collège.
Le lendemain, samedi 6 mai, qui marque la traditionnelle commémoration de la Garde suisse pontificale (en 1527, 147 Suisses périrent pour sauver la vie du pape Clément VII) et la cérémonie annuelle des prestations de serment des nouveaux soldats du Christ, c’était au tour d’une autre Suissesse dans les cœurs des Helvètes d’approcher à son tour le pape François: la présidente de la Confédération, Doris Leuthard, débarquée à Rome quelques heures plus tôt. Lors de son entretien d’une bonne vingtaine de minutes dans la célèbre bibliothèque du Palais apostolique, dans les appartements privés du pape, qui a vu défiler tant de légendes de l’histoire mondiale, du général de Gaulle à John Kennedy en passant par Nelson Mandela ou Mikhaïl Gorbatchev, elle a trouvé le Saint-Père «vraiment préoccupé» par la situation dans le monde, comme le chômage ou la problématique des migrants. «Il cherche réellement des solutions, ce ne sont pas seulement des paroles», a-t-elle ajouté. La présidente de la Confédération a par ailleurs évidemment été «flattée» que le Saint-Père lui parle aussi de la garde suisse en termes bienveillants.
Gardes suisses loués pour leur précision
Quelques heures plus tard, lors de quelques mots prononcés dans la salle Clémentine, le pape François louera d’ailleurs publiquement leur «précision» et leur «sérieux professionnel», tout en les engageant à être davantage encore des «disciples missionnaires (…) à travers de petits gestes quotidiens, parfois répétitifs», comme «l’accueil, la gentillesse, la patience».
Lauriane Sallin a notamment pu découvrir le Vatican de manière inédite et insolite, hors des endroits ouverts au public, ici depuis la terrasse de la Secrétairerie d’Etat offrant une vue imprenable sur la place Saint-Pierre et sur Rome. Photo: Alessandra Benedetti
Détendue, souriante, la démocrate-chrétienne n’a pas non plus boudé son plaisir d’être au cœur même du monde catholique, particulièrement émue quand le pape s’attardera vers sa maman, Ruth Leuthard, 85 ans: «Je tenais, un an après la mort de mon papa, à lui faire ce cadeau de rencontrer le Saint-Père», dira encore la présidente.Ironie du sort ou du destin, le pape François a offert à Doris Leuthard un médaillon représentant saint Martin. Quand on sait l’importance que ce personnage ayant partagé son manteau avec un pauvre symbolise dans le Jura, petit canton aux périphéries qui a formellement invité le Saint-Père en ses terres, faut-il y voir le signe ou l’heureux présage d’une future visite en Suisse?
Certes, les chats nous font parfois et même souvent rire. Mais il faut reconnaître qu'ils savent aussi la jouer classe et se servir de leur beauté féline pour nous entortiller, comme Simba sur fond de Salève et de Mont-Blanc.
Véronique Baechler, Fribourg
Winifred - Je suis une belle plante!
Famille Zumkehr, Peseux
Wasabi - J'ai enfin trouvé une baignoire à ma taille!
Le Service de santé et prévention de la Ville de Lausanne vient tout juste de lancer la campagne de prévention contre les méfaits de l'alcool, intilulée « Pote bourré = pote en danger », s’adressant aux jeunes de 13 à 20 ans. À visionner et partager sans modération...
Le Fleurisan Robert Miles connut une gloire planétaire en 1996 grâce à son tube "Children".
Hommage
Le musicien et producteur italien a succombé mardi à Ibiza à un cancer. Il avait 47 ans. Né à Fleurier, dans le Val-de-Travers, Robert Miles avait produit deux tubes monstrueux au milieu des années 90.
Par Blaise Calame
Des DJ’s suisses qui ont vendu des millions de singles, il n’y en a pas des centaines. Robert Miles fut de ceux-là. En 1995, l’année de sa sortie, son tube Children tournait en boucle sur les radios et dans les boîtes. Numéro un dans les hit-parades de douze pays, Children est resté pendant 13 semaines en tête du Top-100 européen! Il est vrai qu’avec sa boucle de piano hypnotique et son rythme planant, ce titre qui évoque certains passages composés par Jean-Michel Jarre, est absolument imparable. Plus de 20 ans après, il reste efficace.
Miles en vendra 5 millions d’exemplaires! Les spécialistes considèrent Children comme le morceau fondateur de la dream trance, un courant électro tombé aujourd’hui un peu en désuétude.
De nationalité italienne, Robert Miles, né Robert Concina le 3 novembre 1969 à Fleurier (NE), dans le Val-de-Travers, a connu un succès ébouriffant, à 25 ans, après avoir débuté dans les clubs du nord de l’Italie sous le pseudo de Roberto Milani. Ce qu’on appelait alors la techno italienne avait le vent en poupe sur l’ensemble du continent européen.
Son tube Children, dont le clip est à redécouvrir ci-dessus, lui avait été inspiré par les images terribles des gamins victimes du conflit en ex-Yougoslavie, que son propre père, militaire de carrière, lui avait montrées. Robert Miles était aussi en quête d’une techno plus douce, plus apaisante, une forme d’électro chill out qui n’existait pas vraiment à l’époque.
Children a rendu Robert Miles riche et célèbre, mais on réalise mal à quel point cet homme discret est devenu d’un seul coup une référence mondiale grâce à son premier album, intitulé Dreamland. Un album qui contient au moins un autre tube énorme, intitulé Fable. Après ce carton monstrueux en 1996, Robert Miles continuera de produire des disques et d’expérimenter, notamment avec le guitariste Robert Fripp (King Crimson), mais il ne retrouvera jamais le même succès.
Installé depuis des années à Ibiza – quoi de plus naturel pour un DJ! -, Robert Miles a fondé là-bas une radio électro, baptisée Openlab, qui couvre les Baléares.
A redécouvrir ci-dessous, l'autre tube planétaire de Robert Miles intitulé Fable:
L'ancienne Miss Suisse nous fait découvrir son quotidien de working girl accro au sport.
Par Malika Scialom
Whitney Toyloy est une passionnée de sport, et tout particulièrement de musculation. Comme toutes les autres Fitgirls, propulsées stars des réseaux sociaux, la jeune femme partage ses séances de fitness sur son compte Instagram.
Elle détaille ici ses quatre exercices préférés:
Mais entre son travail, ses amis et ses séances d’entraînement, la lausannoise de 26 ans a des semaines de folie ! Et pour être une vraie Fitgirl, il ne suffit pas de transpirer à la salle de sport, la moitié du travail se fait dans l’ombre, sans que personne ne s’en doute... Il faut pouvoir manger le bon nombre de repas, et surtout consommer les aliments adaptés à ses besoins nutritionnels. Whitney a accepté de partager avec nous sa routine. Une organisation d’acier, pour des muscles en béton armé !
5h45 Le réveil sonne. La veille, Whitney a préparé son petit déjeuner: un bowl cake. «C’est à la fois rapide à préparer, facile à transporter, et super sain. Je prends aussi un thé à l’emporter, et je mange tout ça dans le train. J’ai une heure de trajet jusqu’à Genève.»
Arrivée au travail, elle se refait un thé. «L’hydratation est très importante, j’essaie de boire plusieurs litres par jour.
Au cas où elle serait en déplacement, elle transporte toujours dans son sac une banane et du cottage cheese, son petit péché mignon. «Lorsqu’on fait beaucoup de sport, il est important d’intégrer deux collations dans la journée, en plus des repas. Le cottage cheese me permet de faire le plein de protéines. En plus, j’adore ça !» Elle admet qu’au début, elle avait du mal à équilibrer ses repas en fonction de ses objectifs sportifs. «Mais à force, on sait à l’oeil quelles quantités correspondent à quel nombre de calories.»
12h Pas question pour la belle de courir s’entraîner durant sa pause. Elle aime pouvoir y consacrer le temps qu’il faut, sans se stresser. Whitney mange un repas bien consistant, pour tenir le coup jusqu’à sa collation.
17h C’est l’heure du «goûter». «J’essaie de manger un peu, quelques heures avant mon entraînement, pour avoir de l’énergie. La banane est une bonne collation, car elle est riche en glucides.»
19h Whitney quitte le travail et regagne Lausanne en train. Direction la salle de musculation ! «Suivant l’heure à laquelle j’arrive, je vais faire un entraînement plus ou moins long, et à l’intensité variable. J’adorerais pouvoir m’entraîner six fois par semaine, mais c’est malheureusement impossible. J’essaie d’y aller au moins quatre fois.»
Au programme, ce soir, deux circuit trainings. Un de vingt minutes, un de quinze. Cette forme d’entraînement est l’une des plus célèbres chez les Fitgirls. Il s’agit d’enchaîner plusieurs exercices très intenses, de courte durée, et de ne prendre que quelques secondes de repos entre chaque série. «Ça permet de renforcer la musculature tout en travaillant le cardio, c’est super efficace. Cela augmente notre métabolisme de base et permet de brûler plus de calories au repos.»
Une publication partagée par W H I T N E Y T O Y L O Y(@whitney_toyloy) le
Sur son compte Instagram qui compte plus de 6000 abonnés, Whitney poste des conseils. Entre Fitgirls on s'entraide et on se motive! «Bien sûr que parfois on n'a juste pas envie de faire du sport, bien sûr que c'est dur. Mais faites ce que vous pouvez et ne vous comparez pas aux autres.»
Une publication partagée par W H I T N E Y T O Y L O Y (@whitney_toyloy) le
21h Après l’entraînement, «j’ai faim ! Je rentre cuisiner à souper. J’essaie d’avoir de tout dans l’assiette : protéines, glucides et lipides pour bien nourrir mes muscles. J’adore faire du poulet ou du poisson. Le soir, je cuisine beaucoup de légumes et j’y vais mollo sur les glucides.»
23h Whitney se couche enfin. Une nuit de sommeil pour récupérer après cette journée épuisante. Car demain, tout recommence.
Alors que le digital envahit leur vie dès leur naissance, les jeunes se sont-ils déconnectés de la lecture? Nous sommes allés au Salon du livre et de la presse de Genève pour tenter de répondre à cette question!
Eh oui, passé la nuit, certains chats restent gris comme ce fripon de Hollister. Le chartreux, le bleu russe, le burmese, le british shorthair et même le chat de gouttière déclinent dans leurs fourrures bien plus de 50 nuances de gris.
Hélène Imelda
Mon nouveau tapis de cartes....
Sonia Narayan, Ovronnaz
Quoi ma gueule, qu'est-ce qu'elle a, ma gueule?
Antony Comment
La petite Lily dans sa robe grise.
Patrick Baumann
Chaussette - J'ai faim!
Maria Antunes, Lausanne
Louna - Hein? Mais c'est pas moi!
Danièle Sauterel, Noréaz
Dartagnan - Tous pour moi!
Noëlla Chauvet, Lausanne
Joker - Cinq fruits et légumes par jour, ça vaut pour moi aussi!
L'ex-Miss Suisse Laetitia Guarino et sa maman Régula, à gauche et à droite, la blogueuse Kristina Bazan et celle qui l'a mise au monde: Yuliya.
Fête des mères
Les people ont célébré la Fête des mères sur les réseaux sociaux.
Par Aurélie Jaquet
«Joyeuse fête à la plus incroyable des mamans!» Installée à Los Angeles, à près de 10 000 km de sa mère, Claudia, le top valaisan Alizée Gaillard lui a adressé ses vœux sur Instagram pour la Fête des mères. Loin de la Suisse elle aussi, puisqu’elle est engagée au tournoi de Rome, la joueuse de tennis Timea Bacsinszky a quant à elle posté une ancienne photo d’elle et de Suzanne, sa maman, tout comme l’ex-Miss Suisse Laetitia Guarino et la blogueuse Kristina Bazan. A. J.
L’actrice et mannequin Alizée Gaillard et Claudia. Photo: DR