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Victime d'un viol, elle parle: "Je suis morte ce jour-là"

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Didier Martenet/ L'illustré
Carole a accepté de raconter ce qui lui est arrivé pour tenter de contribuer, par son témoignage, à l’enquête.
Témoignage

Violée «avec cruauté» il y a douze ans par deux personnes toujours non identifiées, une jeune Valaisanne 
a tu pendant des années sa souffrance. Toujours suivie médicalement, 
Carole* peine encore à surmonter 
le traumatisme.

Elle marche droit dans la rue. 
Elle marche droit et sa silhouette longiligne ne flanche pas. Sa voix douce, polie par de longues fêlures, et son regard très franc, très clair vous suivent longtemps. Carole* a la petite trentaine. Elle vit en Valais. 
Sans savoir, sans la connaître, on lui 
prêterait volontiers un emploi dans 
un bureau ou une école, une vie sage, sportive et joyeuse, entre amis et week-ends aux quatre coins de l’Europe.

Et puis elle raconte. Bien protégée dans les bureaux discrets du centre de consultation LAVI (Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infractions) de Sion, Carole livre sa terrible histoire. Le viol par deux individus toujours inconnus, subi ici, en Valais central, il y a douze ans, alors qu’elle n’était qu’une adolescente qui rentrait chez elle un soir d’hiver, à la nuit tombée. Son long silence, son courage, finalement, de s’adresser à la police, de porter plainte, de dire sa souffrance, sa reconquête aussi, d’elle-même et de son corps. Carole restera anonyme, par crainte des représailles, par souci de la procédure judiciaire, toujours en cours, et surtout pour ne pas être reconnue par ses proches, conscients de sa souffrance mais ignorant tout de son agression. Pourtant, si elle a décidé de s’exprimer, c’est aussi et surtout pour tenter de contribuer, par son témoignage, à l’enquête. «Peut-être que quelqu’un se rappellera quelque chose, un détail qui pourrait aider la police, peut-être qu’il y a eu d’autres victimes d’agressions similaires qui pourraient s’annoncer. Peut-être. En fait, j’espère tellement que la justice rattrapera un jour ces personnes que je suis prête à tout. J’ai même mené ma propre enquête, j’ai envisagé toutes les possibilités, en vain…»

De longues heures de calvaire

Carole était mineure lorsqu’elle a subi, de longues heures durant, les assauts sexuels violents, commis «avec cruauté», confirmera la procédure judiciaire quelques années plus tard, de deux personnes qu’elle n’a ni reconnu ni pu identifier d’une quelconque manière. «J’ai été transportée dans un lieu isolé. L’un d’eux avait masqué son visage, il portait une cagoule… C’est terrible de ne pas savoir qui vous a fait ça. Pendant des années, quand je marchais dans les rues de mon village et que je croisais un homme, je me posais la question: et si c’était lui, ou lui, ou cet autre encore? J’ai déménagé depuis longtemps, mais je ne suis toujours pas tranquille. Je ne sais pas qui ils sont, mais je sais de quoi ils sont capables. Alors, oui, j’ai peur, encore. J’aimerais tellement que la police les trouve et que la justice fasse son chemin. Je n’ai aucun sentiment par rapport à eux, je suis cassée à l’intérieur. Je veux juste qu’on les trouve et qu’ils soient sévèrement punis. Ils ont détruit ma vie!»

Mutisme et choc post-traumatique

Après ces heures de cauchemar et comme de très nombreuses femmes victimes d’agressions sexuelles, Carole rentre chez elle et, terrorisée par les menaces de ses agresseurs, se tait. Longtemps. Très longtemps. «Je suis retournée à l’école. Je voulais oublier, faire comme si cet événement horrible n’était pas arrivé. Je n’ai rien dit, rien de rien. Et puis, malgré les traces physiques, personne ne m’a rien demandé. Même quelques jours plus tard, quand, en proie à de très violents maux de ventre, j’ai dû me rendre aux urgences de l’hôpital. J’ai refusé catégoriquement le contrôle gynécologique. Je ne voulais pas qu’on me touche, qu’on s’approche. A posteriori, je me dis que cela aurait dû être un signal d’alarme pour les médecins. Mais rien, on m’a laissée rentrer chez moi et j’ai continué à me taire. Je revivais sans cesse l’agression, j’avais comme des flashs, très violents, des angoisses, des insomnies. J’ai dû être hospitalisée. Je n’ai donc pas pu continuer l’école. Pendant longtemps, je me sentais si sale que j’avais l’impression qu’en en parlant à quelqu’un, ou même en m’approchant de quelqu’un, j’allais lui transmettre cette saleté que je portais.»


Carole subit encore les effets violents du traumatisme, ce qui l’empêche de travailler et de construire une relation amoureuse. Photo: Didier Martenet

Selon le psychiatre qui suit toujours Carole, ce que la jeune femme décrit est l’expression d’une forme de syndrome post-traumatique particulier. «Un traumatisme avec violence sexuelle peut provoquer une espèce de rupture à l’intérieur du psychisme, dont une partie devient comme étrangère. Le corps, lui, est perçu comme ce qui a trahi l’intégrité de la personne, parce qu’il s’est laissé faire. C’est le lieu de la saleté, du secret. La victime se sent coupable, emplie de honte. Cela explique en partie pourquoi tant de victimes ne parlent pas. Cela reviendrait à exposer cette saleté, cette honte. Or, tout cela crée un conflit terrible pouvant aboutir à des situations très difficiles. Les flashs qui font revivre le traumatisme au présent, sans possibilité d’en sortir, les angoisses qui assaillent la victime à l’improviste, le mal-être général face au chaos de la vie intérieure conduisent bien souvent la personne à tenter de reprendre à tout prix le contrôle, ce qui malheureusement ne produit en général pas le retour de la confiance intérieure, mais le développement de nouvelles pathologies, liées à ce contrôle excessif et angoissé.»

Une longue et incertaine procédure

Ce n’est finalement que cinq ans plus tard que Carole trouvera le courage de s’exprimer, à mots couverts, sur ce qui lui était arrivé. «J’étais hospitalisée, car les manifestations du stress post-traumatique étaient violentes, je ne dormais plus, je ne mangeais plus. Un soignant a suspecté une agression sexuelle et j’ai bien été obligée de le lui confirmer. Pour aborder un processus de guérison, il m’a conseillé de déposer plainte. Cela n’a pas été évident, les mots étant bloqués, mais, avec le soutien de la LAVI, je l’ai fait. J’ai vu la police, on m’a interrogée longuement, pour vérifier les faits, un à un. C’était très difficile, j’avais l’impression d’être sur le banc des accusés. Je me sentais sale de dire ces choses horribles. L’enquête a démarré. Moi qui pendant toutes ces années avais l’impression de voir mes agresseurs chaque fois qu’il y avait une foule, je voulais que cela aille vite, qu’ils les attrapent enfin. Mais malheureusement la police n’a pas trouvé grand-chose. Il y a quelque temps, une ordonnance de suspension (ndlr: c’est-à-dire que la procédure pourra être reprise à tout moment en fonction d’éléments nouveaux) a été émise par le Ministère public. Heureusement, le délai de prescription s’étend jusqu’en 2019.»

Aujourd’hui, Carole est toujours en reconstruction. Le chemin de la guérison est long et difficile. Elle n’a pas encore réussi à mettre tous les mots sur ce qui lui est arrivé. Elle a déménagé, coupé avec son entourage d’avant. Toujours suivie médicalement, sans formation aboutie, elle se bat tous les jours. «Je subis encore les effets du stress dû au traumatisme, ce qui m’empêche de travailler et de construire une relation amoureuse. C’est très difficile pour moi de me projeter dans l’avenir sans penser à ce qui m’est arrivé. En fait, je ne sais plus comment j’étais avant. Cela m’a détruite. J’en porte la marque au fer rouge et c’est très difficile de l’effacer. Oui, pour moi c’est clair, je suis morte ce jour-là et, depuis, je me bats pour revenir à la vie.» 

* Prénom d’emprunt

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Daniel Pittet, le Fribourgeois qui a bouleversé le Pape

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DR
C'est une histoire incroyable que le Fribourgeois Daniel Pittet vit avec le pape François, qui l'a pris dans une douce et profonde affection.
Témoignage

Daniel Pittet, bibliothécaire à Fribourg, livre un témoignage bouleversant dans un ouvrage qui paraît cette semaine, préfacé par le souverain pontife argentin lui-même! «L’illustré» était avec lui à Rome.

Entre le Saint-Office et la porte Sainte-Anne, il est comme un poisson dans l’eau, se faufilant à l’intérieur du Vatican, un peu comme s’il était chez lui, saluant les gardes suisses, bavardant avec les monsignori et les eminenze, logeant parfois à la maison Sainte-Marthe, au cœur du pouvoir de la chrétienté – là où réside et vit désormais le souverain pontife, presque comme un hôte ordinaire – et mangeant dans la même salle à manger, quelques fois même à une table voisine, de François l’Argentin. Daniel Pittet, 57 ans, est devenu familier des lieux par le plus grand des hasards, signe du destin ou de la providence, comme on voudra, depuis que le pape François l’a pris dans une douce et profonde affection. Une histoire incroyable que le Fribourgeois, bibliothécaire à mi-temps à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg, qualifie, lui, «d’un peu folle et totalement imprévisible».


Daniel Pittet sur la place Saint-Pierre de Rome. Le Fribourgeois connaît le Vatican comme sa poche. Photo: DR

Mais, en fait, à le voir déambuler place Saint-Pierre, la casquette vissée sur le crâne, le sourire jovial, la générosité et la gentillesse incarnées, on se dit qu’il ne pouvait échapper à l’attention de l’ancien cardinal de Buenos Aires. Une évidence: le pape François est depuis longtemps fasciné par les personnages étonnants, par les hommes marqués par la vie, ayant traversé douloureusement des épreuves, par les gens simples qu’on méprise si souvent. Daniel Pittet ne pouvait que faire partie du petit monde de Bergoglio.

«J’ai fait sa connaissance en 2015 au Vatican», raconte le pape lui-même dans la préface exceptionnelle de quatre pages qu’il a offerte au Fribourgeois pour son livre Père, je vous pardonne, qui paraît cette semaine et est promis à un succès international. «Daniel voulait diffuser à large échelle un livre intitulé Aimer, c’est tout donner, qui recueillait les témoignages de religieux et religieuses, de prêtres et de consacrés, continue-t-il. Difficile pour moi d’imaginer que cet homme enthousiaste et passionné par le Christ avait été abusé par un prêtre. C’est pourtant ce qu’il m’a raconté et sa souffrance m’a beaucoup touché. J’ai vu là encore les dégâts effrayants que causent les abus sexuels et le long et douloureux chemin qui attend les victimes. Je suis heureux que d’autres puissent entendre aujourd’hui son témoignage et découvrir à quel point le mal peut entrer dans le cœur d’un serviteur de l’Eglise.»Des mots qui devraient vite faire le tour du monde, car pour la première fois un souverain pontife préface le livre d’une victime de la pédophilie dans l’Eglise, lui reconnaît ses souffrances, soutient son combat et demande de nouveau pardon – comme l’avait fait avant lui Benoît XVI, pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise, et comme il avait fait lui aussi au début de son pontificat, en avril 2014, après avoir créé quelques semaines plus tôt, première là aussi, une commission pontificale pour la protection des mineurs. «Je remercie Daniel, écrit encore le pape François, car des témoignages comme le sien font sauter la chape de plomb qui étouffait les scandales et les souffrances, ils font la lumière sur une terrible obscurité dans la vie de l’Eglise. Ils ouvrent la voie à une juste réparation et à la grâce de la réconciliation, et ils aident aussi les pédophiles à prendre conscience de l’impact terrible de leurs actes […]»

Récit bouleversant

«Comment un prêtre, ordonné au service du Christ et de son Eglise, peut-il en arriver à causer autant de malheur?, s’interroge encore le pape François. Comment, alors qu’il est consacré pour amener un enfant à Dieu, peut-il le dévorer dans ce que j’ai appelé un sacrifice diabolique, qui détruit à la fois sa proie et la vie de l’Eglise?» Quand il a lu le récit terrifiant et bouleversant du Fribourgeois, le pape, dit-on, a pleuré. Quand il évoque cette descente aux enfers racontée sans fard, Daniel ne triche pas et ne cache rien des sévices qu’il a dû endurer. Les descriptions de ces jeux pervers glacent le sang. Son histoire, c’est aussi celle vécue par des milliers d’autres enfants à travers le monde. Elle commence pour lui en 1968, dans la cathédrale de Fribourg, à l’âge de 9 ans. Il y rencontre un prêtre, le père Joël Allaz, qui l’invite à le suivre dans le couvent: «Je vais te montrer un merle qui parle», lui dit-il. Sans qu’il s’en doute une seule seconde, le calvaire de l’enfant innocent commence. Le prêtre lui intime cet ordre: «Baisse tes culottes.» Et le force à lui prodiguer une fellation. La machine infernale est en route. Il subira, durant quatre ans, plus de deux cents abus sexuels… Après chaque viol, le prêtre lui offrait des cadeaux et lui demandait bien sûr de garder secret tout ce qui se passait. Une vie bousillée, en miettes.

Calvaire et rédemption

Depuis, heureusement, Daniel a relevé la tête. Il a dénoncé son violeur au début des années 90, a craint un moment de devenir lui aussi pédophile, mais a été suivi par des médecins. Le soutien de ses proches l’a sauvé, dit-il volontiers. Il est aujourd’hui marié et père heureux de six enfants. Le sinistre père Allaz, lui, qui a abusé de centaines d’autres enfants durant son parcours criminel, en Suisse et en France, a été condamné à… deux ans de prison avec sursis par la justice française. Le dossier ouvert au parquet de Fribourg s’est soldé par une prescription généralisée pour tous les cas recensés. L’affaire est donc close. A Grenoble, l’histoire pourrait cependant rebondir dans les mois à venir avec l’apparition de nouveaux cas – et même si cela aboutissait à un procès, il y a bien peu de chances que le père Allaz, réfugié désormais en Suisse, s’y rende pour comparaître…

Le témoignage du prêtre pervers figure d’ailleurs à la fin du livre de Daniel Pittet. Impossible de le lire sans éprouver un malaise certain à sa lecture, à se demander, dans le fond, s’il était vraiment nécessaire. Mais aujourd’hui, Daniel a gardé la foi et, surtout, a pardonné à son agresseur. Le plus singulier sans doute de son destin brisé.

 

Daniel Pittet, «Mon Père, je vous pardonne», Editions Philippe Rey, 2017.

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Jours tranquilles en Corée pour Alexandre Jollien

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Nicolas Righetti/Lundi 13
Après trois années passionnantes en Corée du Sud, le philosophe romand Alexandre Jollien et sa famille ont retrouvé Lausanne. Cette galerie photo constitue une sorte d’album souvenir de cette escapade en Asie, marquée par exemple par la méditation. Alexandre Jollien médite une heure par jour, mais en deux fois. La méditation est comme une seconde respiration pour lui: le secret de sa zénitude.
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Le philosophe Alexandre Jollien a été suivi pendant toute une journée par la TV coréenne, qui lui a consacré un reportage.
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La visite chez un grand dignitaire du bouddhisme zen coréen. Augustin, le fils d’Alexandre Jollien, est à droite.
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Les Jollien s’offrent un petit plaisir infiniment suisse: une petite fondue, pas importée mais locale, dans leur appartement situé au 15e étage d’une tour.
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Alexandre Jollien rend visite à un habitant d’un quartier populaire.
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Soirée disco en famille: Corine, Victorine, Céleste et Augustin, tout le monde danse en rythme. La famille Jollien sait apprécier les plaisirs simples.
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Son ami coréen lui fait découvrir les joies de la moto en dehors de la capitale. Ses lunettes vissées sur la tête, Alexandre Jollien goûte à l’impression de vitesse.
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Scène ordinaire dans le métro de Séoul.
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Alexandre Jollien aux bains publics avec Augustin. Le père et le fils partagent beaucoup de moments de complicité.
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Balade méditative. Il a aimé l’accueil que ce pays a réservé à sa famille.
Vie de famille
Jours tranquilles en Corée pour Alexandre Jollien

Il y aura une nouvelle Miss Suisse en 2018

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Getty Images
Le 7 novembre 2015, la Vaudoise Laetitia Guarino remettait la couronne de Miss Suisse à la Fribourgeoise Lauriane Sallin. Cette dernière devrait rester notre ambassadrice de beauté jusqu'au printemps 2018!
Concours de beauté

La Fribourgeoise Lauriane Sallin, élue plus jolie fille du pays en novembre 2015, pourra rendre sa couronne… en 2018. Le concours Miss Suisse a changé de propriétaire et cette année 2017 sera consacrée à trouver des candidates.

De deux choses l’une, soit vous n’en avez rien à battre de Miss Suisse et dans ce cas, cela vous fera une belle jambe d’apprendre que le concours, dont vous ignoriez sans doute qu’il était en stand-by depuis belle lurette, va se relancer, soit vous vous y intéressez, même de loin, et alors vous serez sans doute contents, voire soulagés, d’apprendre que Lauriane Sallin ne sera pas Miss Suisse éternellement.

Il ne saurait être question ici de critiquer la jeune et jolie Fribourgeoise, qui aura fait de son mieux pour moderniser l’image de notre ambassadrice de beauté. Et reconnaissons-lui quelques succès, en particulier celui d’avoir libéré le discours de Miss Suisse de ses sempiternels clichés. Elle n’est pas la seule à en avoir relevé le niveau, soyons justes, mais comme elle est en place depuis 15 mois, Lauriane a forcément réussi à se faire mieux connaître et plus entendre...

L’étudiante en français et histoire de l’art a déjà bien profité de son année. Comme toutes les autres Miss Suisse, Lauriane Sallin a concouru dans l’espoir un peu fou de l’emporter, mais pour vivre une aventure unique d’un an. Aujourd'hui, on approche des quinze mois, ce qui fait déjà une longue année, mais 27 mois, ce serait le bagne, sans compter qu’en termes de légitimité, la Fribourgeoise, certes ravissante et intelligente, aura du mal à justifier un tel prolongement de son «mandat»…

Lauriane Sallin devrait néanmoins rester en place jusqu’au printemps 2018, expliquent les nouveaux propriétaires du concours Miss Suisse. Cela lui permettra, dans l’immédiat, de transporter du matériel médical au Maroc au mois de mars, une opération caritative et peut-être son ultime bonne action financées par le GF Group Holding AG.

Une métamorphose non aboutie

Après une tentative valeureuse, mais relativement mal maîtrisée, sur le plan médiatique en tout cas, de donner plus de substance et de sens à l’élection de Miss Suisse, en faisant de la gagnante une âme vaillante, au sens chrétien du terme, le groupe GF Holding SA de Guido Fluri, détenteur des droit de la marque, s’est donc résolu à vendre. Les Romandes Laetitia Guarino et Lauriane Sallin resteront sans doute des cas uniques dans l’histoire du concours pour avoir représenté autre chose que des mannequins.

Elles n’auront cependant pas réussi à transformer fondamentalement l’image de Miss Suisse qui, dans le coeur du public, doit rester une jolie fille, mais aussi (et surtout?) une nature. Tout le monde connaît la Tessinoise Christa Rigozzi dont le sacre en 2006, face à Xenia Tchoumitcheva, reste un cas d’école. Cette année-là, le concours Miss Suisse a pris une nouvelle dimension, comme deux ans plus tard, avec le couronnement de la métisse yverdonnoise Whitney Toyloy.

Eventschmiede SA est le nouvel acquéreur des droits du concours. Derrière le nom de cette entreprise se cachent Angela Fuchs – une ancienne collaboratrice du Zurichois Christoph Locher, le discret patron du concours pendant dix-huit ans, de 1993 à 2010 -, Iwan Meyer et Andrea Meyer. Ce trio ne cache pas son intention de rendre tout son glamour à la marque Miss Suisse.

Aucune info n’a été donnée sur le montant de la transaction entre le groupe GF Holding SA de Guido Fluri et Eventschmiede SA. Comme chaque fois. La transparence comptable n’a jamais été la principale vertu du concours Miss Suisse, sans mauvais jeu de mot, même si Guido Fluri avait tenu à communiquer clairement sur le salaire qu’il accorderait à ses «princesses du coeur». On sait donc que tant Laetitia Guarino que Lauriane Sallin ont gagné 10 000 frs par mois pendant les 12 mois de leur règne officiel, bien moins que certaines des précédentes gagnantes comme la Vaudoise Lauriane Gilliéron, la Lucernoise Kerstin Cook ou la Zurichoise Dominique Rinderknecht.

Quels seront le salaire et la mission de la prochaine Miss Suisse? Pour l’instant, on l’ignore. La prochaine élection de Miss Suisse aura en principe lieu au premier trimestre 2018. Tel est le souhait de la nouvelle direction du concours, qui appelle dès maintenant les jeunes femmes intéressées à se faire connaître via le site web www.miss.ch

"Nous sommes à la recherche d'une Miss Suisse, soit une forte personnalité avec du charisme qui représentera la Suisse avec chaleur et ouverture ", souligne Angela Fuchs dans un communiqué. Mesdemoiselles, c'est à vous!

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Mike Horn: "Je me suis senti à nouveau plein de vie"

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Dmitry Sharomov
Mike Horn, 50 ans et toujours ce même appétit de se surpasser dans des exploits complètement fous.
Interview

Il vient d’accomplir la traversée de l’Antarctique 
en solitaire et en totale autonomie dans 
des zones inexplorées de ce continent glacé. 
L’aventurier nous raconte ces 57 journées sans nuit.

Il l’a fait! Traverser seul à la seule force des jarrets, en cinquante-sept jours et sans aucun ravitaillement, tout l’Antarctique, ce sixième continent vaste comme une fois et demie l’Australie. Cinq mille cent kilomètres à traîner une luge, avec ou sans l’aide du vent dont l’énergie était transmise à l’attelage, quand les conditions étaient réunies, par un grand cerf-volant. Soit une moyenne de 90 kilomètres par jour dans ce désert de glace où il a risqué de se fracasser des membres, loin, très loin de toute aide rapide. A 50 ans, après une vingtaine d’années d’activité du même style, Mike Horn confirme qu’il conserve le titre officieux de plus grand aventurier de l’histoire. Il joue décidément avec la planète comme s’il ne s’agissait que d’un globe terrestre. Et le bonheur qu’il en retire semble plus intense que jamais.

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1 Trouver la voie: un vrai casse-tête pour atteindre le rivage. 2 Après une semaine de navigation sur le Pangaea, dont un jour bloqué dans les glaces, c’est l’accostage. 3 Départ, le 13 décembre, avec la luge à pleine charge. 4 Coup d’arrêt le 30 décembre: Mike brise un ski. Il le bricole pour repartir. 5 La tuile: Mike a perdu sa gamelle; il fabrique une casserole en coupant un bidon d’essence! 6 Une poche de sang qu’il faut percer… «Heureusement que je n’ai pas enregistré le son pendant que je soignais mon gros orteil.» 7 Les suspentes (fils) du kite surf emmêlées comme des spaghettis. 8 Pas moins de 247 km parcourus en cette seule journée du 17 janvier – son record. Le 7 février, Mike Horn sera arrivé à bon port.

Mike, comment avez-vous fait pour réussir cette 
traversée de l’Antarctique aussi rapidement?

Je n’avais pas le choix: je devais faire cette traversée rapidement. Cette contrainte s’explique par le fait que j’avais choisi d’arriver sur ce continent et d’en repartir de l’autre côté en bateau, avec le Pangaea. Or, je ne pouvais pas arriver plus tôt, car le bateau aurait été bloqué par la mer de glace, et c’était la même contrainte pour repartir. Comme la saison estivale est très courte, cette pression que je m’étais imposée est devenue ma motivation pour aller vite.

Mais encore fallait-il être à la hauteur de cette exigence absolue de performance.

Vous savez, dans la vie, on se donne toujours trop d’options. Mais quand vous n’avez pas de choix possible, c’est là que vous pouvez optimiser vos performances. Vous devez faire de votre mieux tous les jours. Et vous pouvez aussi aller vite si vous êtes très réactif au changement, si vous vous adaptez rapidement aux conditions. Je n’avais pas de schéma ni de rythme préétablis. Alors, quand les conditions étaient favorables, j’étais prêt, même si je devais me réveiller au milieu de la nuit, à progresser. Et même dans de très mauvaises conditions, je suis toujours sorti pour progresser. Je n’avais qu’un objectif que je me répétais mentalement: «Passe de l’autre côté aussi vite que possible. Demain sera plus difficile, plus froid, il y aura moins de lumière et plus de tempêtes. C’est maintenant que tu dois foncer!» Et mes expériences accumulées au fil des années, mon savoir-faire, une préparation minutieuse, beaucoup de volonté, de détermination et la rage de survivre ont complété cette force psychologique. J’ajoute quand même: peut-être ai-je juste eu de la chance.

Quels ont été les meilleurs 
et les pires moments de 
cette expédition?

Il ne s’est pas passé un jour sans que j’aie éprouvé à la fois des déceptions et du soulagement. Chaque jour a ses hauts et ses bas. Mais s’il faut citer des moments négatifs en particulier, en voici quelques-uns: la perte de mon équipement de cuisine, un début de gelure à mes orteils, un pont de neige qui s’est brisé au-dessus d’une crevasse, le kitesurf emporté par le vent, mon épaule droite blessée qui a gêné l’usage de mon bras droit, le bris de mes skis, un passage très difficile avec des champs de «sastrugi» (ndlr: vagues de glace) pratiquement infranchissables les derniers 400 kilomètres de la traversée. Quant aux moments positifs, cela a consisté à... trouver une solution à tous les moments mentionnés ci-dessus! Et puis ce fut aussi fabuleux de voir des montagnes émerger de la glace au début de l’expédition puis, à la fin, de voir se rapprocher l’océan et les icebergs.

Si vous aviez la possibilité 
de refaire le même trajet 
à l’envers au lieu de repartir en mer, vous le feriez?

Non, je ne ferais pas la même chose à nouveau. Il est certes agréable de revenir sur des lieux où vous êtes déjà passé. Mais vous devez aussi vous en distancer en naviguant au large. Vous n’avez aucun pouvoir sur l’Antarctique, c’est l’Antarctique qui a du pouvoir sur vous.

L’Antarctique vous a-t-il 
semblé en bon état, préservé de l’impact humain?

Il y a plus de dix ans, la plate-forme de glace B15, d’une superficie de 11 000 km2, comparable à la Jamaïque, a rompu. Maintenant, il y a un autre grand morceau qui commence à céder. Or, ces glacières empêchent le glacier de s’écouler dans l’eau. Il se passe donc beaucoup de choses avec la glace dans l’océan, le long des côtes de l’Antarctique. Sur le continent lui-même, à certains endroits, le niveau de la glace a tendance à s’élever. Mais là où j’ai passé, personne (ou peu de personnes) n’a jamais été auparavant. Et ces régions me sont apparues comme un continent vierge, immaculé et sans signes de vie humaine, sauf là où se trouvent les stations de recherche.

Qu’est-ce que cette 
traversée vous a apporté comme idées, comme 
sensations nouvelles?

Il y a toujours quelque chose à apprendre quand on tente de repousser les limites de sa zone de confort. En sortir, c’est quelque chose que très peu de gens sont prêts à faire aujourd’hui. J’ai eu beaucoup de temps pour penser à de nouveaux objectifs, projets et orientations dans ma vie. J’ai de nouvelles idées, maintenant! Je me suis senti à nouveau plein de vie, j’ai découvert de nouvelles frontières en moi. J’espère que j’ai inspiré les millions de personnes qui m’ont suivi, et avoir été un exemple pour d’autres qui désirent traverser leur propre Antarctique dans la vie. L’histoire, certains l’écrivent, d’autres la lisent. C’était exactement ce que j’avais besoin de faire pour moi-même à ce stade de ma vie. C’était aussi la première grande expédition que j’ai faite avec mes filles comme équipe de soutien et de communication. Annika et Jessica ont remplacé leur mère, Cathy (ndlr: décédée il y a deux ans du cancer), et cela nous a rapprochés plus que jamais. C’était enfin un rêve d’enfance pour moi que j’ai concrétisé, et qui a beaucoup de valeur pour une personne comme moi, qui vit sa vie au maximum et fait ce qu’elle aime. Je me sens une meilleure personne, qui a grandi intérieurement. Et cela me rend heureux!

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Depardieu, VIP discret chez Denis Vipret

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Lionel Flusin
Gérard Depardieu en Suisse, avec le magnétiseur Denis Vipret.
Visite

Le guérisseur a reçu Depardieu en Suisse. L’acteur est vite reparti à Paris, en forme, pour chanter Barbara.

Ce sont deux natures, deux âmes fortes. Denis Vipret, basé à Fribourg, magnétiseur et guérisseur itinérant (www.vipret.ch) a reçu Gérard Depardieu. Une visite éclair, privée, en Valais, et le comédien repartait aussitôt pour Paris où il interprète les chansons de Barbara jusqu’au 18 février au Théâtre des Bouffes du Nord (complet). Son parlé-chanté à fleur de peau avec pour seul accompagnant Gérard Daguerre – il fut le pianiste de la Dame en noir – est un très bel hommage et une réelle preuve d’amour à celle avec qui il partagea l’affiche dans Lily Passion en 1985. L’album de 14 titres Depardieu chante Barbara a été enregistré chez elle à Précy-sur- Marne.

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Article 4

Article 9


Cancer du poumon: Roche peut lancer son médicament

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Getty Images
Quand le diagnostic est clair et qu'il s'agit bien d'un cancer des poumons - sur la radiographie de droite, la tumeur apparaît en blanc, en bas à droite - les patients se savent généralement condamnés. Le médicament de Roche pourrait changer la donne.
Santé

La Commission européenne a donné son feu vert au géant pharmaceutique bâlois pour la mise sur le marché de l’Alecensa, un médicament qui a donné de très bons résultats en phase d’essai contre la forme la plus répandue du cancer du poumon.

Seules les personnes qui souffrent déjà de ce type de cancer ou leurs proches savent qu’il existe bel et bien un cancer du poumon avec un nom aussi barbare, à savoir «non à petites cellules ALK positif». De toute manière, quand il s’agit de médecine il faut toujours s’accrocher et quand on parle cancer, soit on est universitaire et dans la branche, soit on est… cruciverbiste. On a parfois le sentiment qu’on pourrait contracter une affection rare rien qu’en l’énonçant de façon correcte!

Le cancer du poumon est une saleté. Il en existe plusieurs types. Celui qu’on présente comme non à petites cellules ALK est le plus répandu. Quelque 75 000 nouveaux cas seraient diagnostiqués chaque année. Aussi une percée dans son traitement sera-t-elle nécessairement bien accueillie et en la matière, la firme bâloise Roche mène le bal grâce au médicament développé par ses chercheurs:Alecensa, également appelé alectinib. On dirait du verlan, mais inutile de le lire à l’envers. Cela n’a pas plus de sens qu’à l’endroit! Et pendant qu’on y est, ALK ne sont pas les initiales d’un aéroport, mais bien le diminutif du gène de la lymphokinase anaplasique.

Le médicament produit par Roche a déjà été approuvé par huit pays, dont les États-Unis, où il a bénéficié d'une procédure d'homologation accélérée. Mardi, le groupe pharmaceutique suisse a indiqué dans un communiqué que la Commission européenne a autorisé à son tour la commercialisation de ce médicament en mono-thérapie pour les patients adultes atteint de cancer du poumon dit non à petites cellules ALK positif qui ont déjà reçu des traitements à base de crizotinib.

Pour rendre sa décision, Bruxelles s’est appuyé notamment sur une étude de phase II qui a prouvé que la substance développée par Roche pouvait réduire les tumeurs dans une proportion allant jusqu'à 52.2%. Les résultats d’une nouvelle étude, de phase III celle-là, seront rendus publics durant le premier semestre 2017.  

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Article 3

Article 2

Article 1

Les enchères s'enflamment pour la plaque d'immatriculation "VS 1"

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Getty Images
Cet automobiliste valaisan surpris par la neige aura-t-il le privilège de rouler bientôt avec la plaque VS 1?
Circulation

Les automobilistes suisses aiment se faire remarquer, en tout cas dans leur canton. Aussi quand le Valais met aux enchères des plaques d’immatriculation avec des numéros spéciaux, c’est la folie!

 

Faut-il y voir la patte de Christian Constantin, dont tout le monde sait qu’il est le Valaisan numéro un, n’en déplaise aux politiques? A la vérité, nous n’avons pas cherché à le joindre pour savoir… Mais de quoi parle-t-on? L’État du Valais a lancé le 15 février des enchères publiques pour la plaque d’immatriculation "VS 1" et à 21 jours du terme – la vente sera conclue le 14 mars à 15 heures - , les enchérisseurs ont la fièvre acheteuse. Si la vente avait lieu aujourd’hui, le montant serait déjà de 155 000 francs, soit 20 000 francs de plus que le précédent record (135 000 francs). Une folie, mais sans doute est-ce là le tarif pour être, aux yeux de tous, le premier des Valaisans.

L’État du Valais a fixé la mise à prix de la plaque "VS 1" à 10 000 francs mercredi dernier, soit le 15 février, et depuis lors, c’est littéralement la folie. Pas moins de 42 offres ont été recensées pour aboutir à ce montant provisoire faramineux de 155 000 francs. En 2009, rappelle l’ATS, la plaque d’immatriculation "VD 1" avait été adjugée pour 122 500 francs. On en déduit que les Valaisans sont encore plus fiers de leurs racines ou au moins plus prompts à les affirmer par le biais de leur véhicule.

Rappelons que l'identité des enchérisseurs est protégée derrière un pseudonyme. On ignore donc qui se cache derrière Matrans, qui a placé la plus haute offre actuelle, soit 155 000 francs. Un Valaisan qui a les moyens, c’est certain.  

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La jeunesse retrouvée de Philippe Pache

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Jean-Blaise Besençon
Tête-à-tête

Chaque semaine, L’illustré rencontre une personnalité au coeur de l'actualité culturelle romande. Aujourd'hui: le photographe lausannois Philippe Pache dont une minirétrospective est à découvrir à Morges.

Philippe Pache avait 15 ans quand eut lieu la révélation. Sous la lumière orangée d’un labo de cours à option, ce moment magique où une photographie apparaît dans une cuvette de révélateur. Dans cette bonne ville de Morges où le photographe a passé toute sa jeunesse et où il expose 40 ans d’images, il se souvient de son premier labo qu’il partageait avec son père, Daniel Pache, qui fut pasteur, aimait la photographie et dont un très beau portrait façon Harcourt figure dans l’exposition. «Quand à 17 ans j’ai arrêté le gymnase en disant que je voulais faire de la photo, ça n’a pas été mal vu! Et puis mon père était ami avec Marcel Imsand.» Un des maîtres de Philippe Pache: «J’allais lui montrer mes photos une ou deux fois par année.»

A Morges, une grande image du parc de l’Indépendance rappelle ses années d’apprentissage à l’Ecole de photo de Vevey. «J’avais été suspendu pendant une semaine! A Vevey, j’ai surtout appris ce que je n’avais pas envie de faire comme genre de photo.»

A la fois chaleureux et réservé, Philippe s’est tout naturellement passionné pour les portraits. Il les aime sobres et naturels. Dans les séances de pose qu’il propose périodiquement à la Galerie Krisal, à Carouge, il aime quand une famille vient ainsi arrêter son image. «Cette photo va leur survivre. Tout le monde est ému devant la photo d’une arrière-grand-mère même si on ne l’a pas connue…» Pour exercer son œil et cultiver son humour, le jeune photographe avait vite repéré la page «photo insolite» de L’illustré. Depuis ces toutes premières publications, il a régulièrement collaboré à ce magazine. Reportages en noir et blanc, photos de stars, de Miss même, parfois presque nues, comme dans ses images les plus personnelles. «J’ai toujours aimé les images intemporelles, alors j’évite les maquillages, les coupes de cheveux à la mode. Le nu donne naturellement l’intemporalité.»

Et puis, «la photo numérique m’a donné une nouvelle jeunesse. Je me suis remis à photographier des choses que je ne voyais même plus.» Sur son compte Facebook, des publications quotidiennes d’images prises «à l’instant», des photos de sa fille et de sa compagne témoignent de cette nouvelle dynamique. «J’aime beaucoup l’idée de faire et de partager immédiatement.»

Il manque à cet article comme à l’exposition un peu de place pour rendre compte de la richesse de l’œuvre. Car même s’il s’en défend, «moins on s’encombre d’ego, mieux on se porte», entre une image de jeunesse poétique comme une photo de Doisneau ou un lac récent, flou et coloré comme un Rothko, son regard vif et délicat est toujours magnifiquement éclairant.

Philippe Pache, 40 ans d’images, Morges, Fondation Bolle, jusqu’au 2 avril, 
www.philippepache.com

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Darius présente Charlotte, sa deuxième fille

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Julie de Tribolet
Darius tient Charlotte dans ses bras, sous le regard attentif de sa première fille, Maïa, 7 ans, enchantée par l’arrivée de sa petite sœur.
Paternité

Après Maïa, 7 ans, le présentateur le plus aimé de la RTS est devenu papa pour la deuxième fois: Charlotte est née vendredi 17 février, à 13 h 42, dans une clinique genevoise.

Elle s’appelle Charlotte et elle est née le vendredi 17 février, à 13 h 42, dans une clinique genevoise. Un petit bout de chou de 51 centimètres et 3,660 kilos, qui fait la joie et le bonheur de ses parents, Darius et Marie, ainsi que de leur fille aînée, Maïa, la plus impatiente peut-être, à 7 ans, de voir enfin apparaître cette petite sœur dont elle rêvait depuis des mois.

«Tout s’est très bien passé, confie Darius, tout sourire. On est arrivés à la maternité le matin à 8 h 30 et les choses se sont accélérées. C’est un tel émerveillement, le moment de la naissance, l’irruption de la vie… C’est tellement émouvant qu’il est difficile de ne pas verser une larme. J’ai pleuré un peu, bien sûr! Le premier cri, la découverte de son visage, le moment où j’ai écrit son nom pour la première fois sur la fiche de l’hôpital… Toute une succession de petits moments vertigineux.»

Une berceuse pour Charlotte

Charlotte a les cheveux noirs, comme son papa, et de beaux yeux (bruns, selon son papa, bleus, selon sa maman) qu’elle ouvre déjà tout grands pour regarder ce nouveau monde où elle vient de débarquer. «Je suis allé chercher Maïa vers 16 h 30, reprend Darius. Elle était impatiente de voir sa petite sœur, mais elle avait aussi beaucoup de stress. Elle lui a tout de suite caressé le visage, touché le nez, pris la main, elle lui a donné des bisous. Elle l’examinait de près, avec beaucoup de sérieux et de gentillesse. Elle lui a offert un doudou, elle lui a donné aussi un dessin qu’elle a fait et qui représente la famille. Quand Charlotte a pleuré, Maïa l’a prise dans ses bras; elle était très fière de la calmer en lui chantant une chanson: «Fais dodo, Charlotte, ma petite sœur, fais dodo t’auras du lolo…»

Une atmosphère de tendresse, un bonheur partagé avec tous les proches et les amis qui sont venus leur rendre visite à la clinique. «Ma femme, Marie, a une grande famille, remarque Darius, ils sont quatre frères et sœurs, il y a neuf petits-enfants, et cela crée toujours beaucoup de chaleur humaine. Maïa était contente de montrer sa petite sœur à ses cousins, à ses tantes, ses oncles, ses grands-parents. Moi, j’ai grandi comme un fils unique et mes parents sont décédés depuis longtemps. Je suis content que Maïa et Charlotte grandissent dans une famille plus large.»Darius disait parfois, en plaisantant, qu’il était devenu père sur le tard, puisqu’il avait déjà 43 ans quand Maïa est née. Il a 50 ans, aujourd’hui, et il commence à rire de son âge. Il s’amuse aussi en repensant qu’il est né quand son père avait 49 ans et qu’il lui avait dit un jour, quand il était ado, qu’il était un vieux père. Lui qui est passionné par son métier de journaliste, lui qui aime passer des soirées tranquilles à relire ses grands auteurs classiques (Chateaubriand, Plutarque, Racine), il s’était demandé pendant longtemps si l’arrivée d’un enfant ne risquait pas de déranger ses habitudes et d’être ingérable. Il rit de bon cœur, aujourd’hui, à ces hésitations passées.

«J’étais un vieux garçon»

«Avant j’étais un vieux garçon, dit-il, mais j’ai découvert avec Maïa à quel point un enfant donne de l’énergie et de la joie de vivre. Je me suis rendu compte que le temps est extensible et que le temps qu’on passe avec son enfant est un temps enrichi. Moi qui suis passionné par mon travail, la présence de Maïa me fait travailler d’autant mieux. Ça te met du sourire au quotidien et ça t’aide à vivre. Et puis il y a ces petites surprises qui illuminent la vie: tu mets la main dans la poche de ton manteau et tu retrouves un joujou de ta fille. J’ai repensé à la phrase si belle de Talleyrand sur sa fille, qui s’appelait Charlotte: «Je lui raconte des choses qu’elle ne sait point et elle m’en dit que je ne sais plus.» Le prénom m’était resté dans l’oreille. Ma femme le trouve aussi très gai, très espiègle.»

La vie avec ses filles

Darius a déjà redécouvert la vie avec Maïa, il se réjouit de la redécouvrir une nouvelle fois avec Charlotte. Quand il rentre après avoir présenté le TJ et que Maïa ne dort pas encore, il joue au loup avec elle ou il lui raconte une histoire. «C’est tellement touchant de la voir grandir, dit-il. A 7 ans, elle a déjà des petits moments de révolte, des petites moqueries d’ado.» Et comment sera la vie avec Charlotte? Encore plus dense, plus drôle! Maïa est facétieuse et taquine. «Elle a déjà compris que le fait de changer les couches était un enjeu. On a une table avec une flèche qu’on doit faire tourner pour savoir qui doit changer le bébé: maman ou papa? Elle s’arrange pour que ça tombe toujours sur papa!»

A noter que dans son numéro 8, le magazine L'illustré, disponible en kiosque, vous propose cette semaine l'album-photo de la naissance de Charlotte, deuxième fille de Darius Rochebin.

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"Nous avons enfin un permis de séjour"

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Julie de Tribolet
«On respire enfin et on pense au futur», confie Francesca Romulus, avec son fils Jean-Carly et sa fille Danaïkah.
Société

Ils viennent d’Amérique du Sud, du Kosovo, de Haïti… Après de longues années comme travailleurs au noir, ils font partie des 600 clandestins régularisés l’année dernière, dans le plus grand secret, dans le canton de Genève. Nous vous proposerons cette semaine plusieurs portraits d'anciens clandestins. On commence avec Francesca Romulus, originaire de Haïti, en Suisse depuis 2005, son fils Jean-Carly, 20 ans, et sa fille Danaïkah, 15 ans.

Un ouragan de joie et de bonne humeur, des exclamations joyeuses, de grands éclats de rire: Francesca Romulus se rappelle le jour où elle reçut son permis B, au mois d’août dernier, après plus de dix ans à Genève. «C’était un grand jour! J’ai remercié le ciel et tous les gens qui m’ont aidée. J’ai toujours été positive dans ma tête, j’ai toujours cru que mon dossier allait tomber sur la bonne personne et que j’allais pouvoir rester. C’est une nouvelle vie qui commence!»

Tout aussi heureux, mais plus réservés (déjà plus Suisses?) que leur mère, son fils Jean-Carly, 20 ans, et sa fille Danaïkah, 15 ans, ont enfin l’impression, pour la première fois, d’avoir la vie devant eux. Le premier va commencer des études de psychologie à l’Université de Genève; la seconde est une brillante joueuse de volleyball et veut faire des études de droit. Ils connaissent la Suisse à fond, ils l’ont visitée et revisitée puisqu’ils ne pouvaient franchir la frontière, mais ils se réjouissent de découvrir aussi la France voisine, l’Italie… «Je pourrai aller à Lyon pour notre prochain match de volley», s’exclame Danaïkah.

«Je suis arrivée à Genève le 7 juillet 2005, explique Francesca Romulus avec son accent chantant. C’était fini avec mon mari à Haïti et je n’avais plus de travail. Je suis venue chez ma mère, qui était établie à Genève. Les enfants étaient tout petits, 3 ans et demi et 9 ans. J’ai commencé à travailler au noir, et puis c’est devenu au gris. J’ai fait du baby-sitting, des ménages. J’avais plusieurs employeurs, je courais toute la journée dans tous les sens. Au début, c’était difficile. J’ai tenu pour mes enfants et grâce à eux. Heureusement, ils ont pu aller à l’école tout de suite. A partir de 2010, j’ai eu le «chèque service», qui permet de cotiser pour l’AVS et de payer l’assurance maladie. Je n’ai pas eu peur de demander ma régularisation, il y a deux ans, même si je savais qu’on pouvait me dire non et que je risquais alors d’être expulsée.»

A quoi ressemble leur nouvelle existence? A une formidable envie de vivre! «Mon premier but, c’est de trouver un appartement plus grand, reprend Francesca Romulus. On habite toujours dans le petit appartement de ma mère, un deux-pièces avec cuisine, à Onex. J’ai toujours neuf employeurs et je veux leur rester fidèle, mais j’ai aussi commencé une formation pour m’occuper de la petite enfance. Ce sont des cours du soir à l’ECG, pendant trois ans. Et puis, maintenant qu’on a le permis, on peut aussi voyager. On va aller un mois à Haïti, cet été. Je veux montrer à mes enfants le pays d’où ils viennent.»

A découvrir demain sur le site illustre.ch le portrait de Marisol Chavez Herrera, originaire de Bolivie, en Suisse depuis 2004, et sa fille Laura, 21 ans.  , 

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Aimez-vous les ronronfleurs?

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Claude Cevey, Lausanne
Oui, c'est rageant d'imaginer que certains, comme MacBeth, se la coulent douce pendant qu'on trime pour gagner leur pitance. Mais bon, c'est un fait. Autant en prendre notre parti et essayer de s'imprégner de la sérénité qu'ils dégagent, grâce aux photos édifiantes envoyées par les lecteurs de L'illustré.
Jo Boehler, St-Prex
Pipas - Ben oui, c'est ma position préférée!
Michèle Martin, Cousset
Kiwi - Séance de musculation...
Katia Sandoz, Marin
Diva - Le travail, c'est la santé.
Michèle Martin, Cousset
Kiwi - Le yoga du sommeil.
Alain Rochat, Crissier
Samy - C'est fou ce que ça fatigue, la lecture!
Fabienne Eichenberger, Marly
Soquette et Myrtille - La sieste ventre à ventre.
Jodie Roth, La Tour-de-Peilz
Sushi - Pas très frais.
Michel Magnin, Montricher
Talbot fait les gros yeux.
Ariane et Jean-Marc Davet, Siviriez
Pacha - Moi je vous dis, ce mois de janvier il valait mieux rester au chaud et en bonne compagnie!
Fabien Diemunsch, Dorénaz
Lune et ses petits - Sieste en famille.
Karine Beney
Groseille - Pain frais!
Bestialement vôtre
Aimez-vous les ronronfleurs?

La belle aventure de la Nuit des neiges

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DR
De g. à dr. Bertrand Piccard, Jean-Marc Richard (derrière), Peggy Bouchet et Jean Troillet.
Soirée caritative

Des grands de l'aventure, réunis autour de l'animateur Jean-Marc Richard le temps d'une soirée à Crans-Montana. Généreux dans l'effort et dans le coeur.

Entre Bertrand Piccard, Peggy Bouchet, la première femme à avoir traversé l’Atlantique à la rame, venue en voisine d’Evian, Jean Troillet et Jean-Marc Richard, parfait animateur de la soirée, sûr qu’on a brassé pas mal de souvenirs d’expéditions lors du traditionnel gala de la Nuit des neiges, à Crans-Montana.

Une fois de plus, nos aventuriers se sont mis au service des moins favorisés à l’occasion d’une soirée caritative excellemment organisée et qui devrait permettre à François Barras et à son équipe de partager une centaine de milliers de francs entre les trois associations bénéficiaires de cette édition: Zoe4life, qui soulage les familles ayant un enfant atteint du cancer, Emmanuel SOS Adoption, qui a adopté 84 enfants handicapés, et Heart of India, active en Inde.

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Véronic DiCaire et Amandine: tempéraments 
inimitables!

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Main Image
Philippe Christin
A Genève, à la RTS, Amandine et Véronic DiCaire ont donné un aperçu de ce dont elles sont capables. Ne manque plus que le son. Rendez-vous le 28 avril à l’Arena!
Spectacle

Invitée par Véronic DiCaire, Amandine de The Voice va briller à l’Arena, à Genève, avec la star aux mille voix.

Lorsqu’elles se sont croisées aux Coups de cœur d’Alain Morisod, la superstar de l’imitation et chanteuse canadienne Véronic DiCaire, la femme aux mille et une voix, et Amandine, candidate vaudoise aussi brillante qu’extravertie, remarquée dans The Voice, se sont trouvé des atomes crochus. «Véronic m’a parlé de sa fondation. Elle aide les artistes en devenir. Elle-même avait été repérée par Roch Voisine.»

A Genève, le 28 avril à l’Arena, ces deux-là vont faire des étincelles. «Elle m’a invitée sur scène pour interpréter un duo avec elle!» Banco. Reste à savoir qui Véronic imitera ce soir-là: Rihanna, Madonna, Whitney Houston, Tina Turner? Avec elle, on a l’embarras du choix. Di. D.

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Dans les coulisses des élections valaisannes

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Treize candidats pour cinq sièges, des débats enflammés: le Valais vit au rythme d’une campagne électorale passionnante et ouverte, où choisir son vin ou son fromage devient un acte partisan. L’illustré vous en révèle les coulisses: ici le candidat Jean-Marie Bornet, porte-parole de la police valaisanne devenu un sérieux outsider, lors d’une rencontre avec les électeurs dans un café de Sierre.
Sedrik Nemeth
L’alpiniste-chasseur. Le socialiste Stéphane Rossini aime le contact avec la population, comme ici lors d’une rencontre organisée par des militants de son parti à Martigny. Pour lui, vieux routinier de la politique surtout fédérale, la campagne se mène tranquillement, mais sûrement, au rythme de l’ «alpiniste-chasseur» qui sait où il veut aller.
Sedrik Nemeth
Misant sur la différence, le candidat des Verts, Thierry Largey, au centre, porte la voix «alternative». Sans trop d’illusions, comme ces deux jeunes candidates à la députation, les Verts valaisans battent le pavé et attendent leur heure. Ils montrent ici une affiche détournée de celle, tant décriée de l’UDC.
Sedrik Nemeth
Chez les Freysinger, la campagne se mène en famille. Ghislaine, l’épouse, est responsable de l’image d’Oskar Freysinger, tandis que leur fils, Yoann (arrière-plan) s’occupe de la présence de son père en terres haut-valaisannes.
Sedrik Nemeth
La socialiste Esther Waeber-Kalbermatten, au centre, est candidate à sa propre réélection. Soutenue par les Haut-Valaisans, elle mène beaucoup campagne auprès des Romands, comme ici à Martigny. Le match avec son camarade Stéphane Rossini est d’ores et déjà très tendu. Une vraie primaire!
Sedrik Nemeth
Le PDC lance dans la course trois candidats, ici, Roberto Schmidt, à gauche et le sortant Jacques Melly, qui vont tenter, aux côtés de Christophe Darbellay, de garantir la majorité des trois sièges à l’exécutif cantonal. Le PDC avait perdu son quatrième siège en 1997, avec l’élection du premier socialiste à entrer au gouvernement valaisan, Peter Bodenmann.
Sedrik Nemeth
Christophe Darbellay, ici à gauche sur l’image, entre sa femme Florence et l’ancien conseiller d’État PDC Wilhelm Schnyder, mène une campagne affirmée et constante, s’appuyant sur de nombreux relais dans tout le canton, comme ici lors de la soirée de présentation des candidats devant les partisans du parti à Brigue.
Sedrik Nemeth
Florence Darbellay, actuelle président de Martigny-Combes, s’engage auprès de son mari Christophe, même après les révélations au sujet de l’infidélité de ce dernier et de son enfant hors-mariage.
Sedrik Nemeth
Le libéral-radical Frédéric Favre, inconnu en Valais jusqu’à il y a peu, réunit son comité de campagne une fois par semaine à 7h30 à Martigny. Au menu: «check» sur les actions en cours, signature de «flyers autographes», organisation d’évènements, comme, ce matin-là une «action raclette» au marché de Sion, avec du fromage «radical».
Sedrik Nemeth
Adversaires cette fois, Nicolas Voide, PDC, (tout à dr.) et Christophe Darbellay (tout à g.) se retrouvent à l’apéro, face à face, dans les studios de Rhône FM. Or, en Valais, le vin aussi a une couleur politique: la bouteille estampillée Gilliard ne peut convenir à Voide. Simplement parce que Darbellay siège depuis des années dans le conseil d’administration de la cave Gilliard…
Sedrik Nemeth
Se préparant à l’animation d’un stand à Viège, Yoann Freysinger, au centre, enfile le t-shirt spécialement imprimé à l’effigie des trois candidats de la liste animée par son père, Oskar.
Sedrik Nemeth
Le commandant de la police cantonale, Christian Varone, de dos à g., Jacqueline de Quattro, conseillère d’État vaudoise, Philippe Rebord, le nouveau chef de l’armée et Jürg Noth, chef des gardes-frontières, participent à l’invitation du PLR de Savièse à un débat animé par Xavier Colin, tout à dr., sur la sécurité. La salle comble (un mercredi soir!) témoigne de la fébrilité ambiante en Valais.
Politique
Dans les coulisses des élections valaisannes
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