Avant son concert, vendredi à Lausanne, Lil fait le point sur sa carrière et sa santé.
Leur avion privé vient de se poser à Genève sous la pluie. Il est 15 h 30 dimanche. Toute la famille Collins, arrivée de Milan, se met à l’abri dans les salons de TAG Aviation. Phil et Orianne réunis en Suisse, on n’avait pas vu ça depuis longtemps. Huit ans après leur retentissant divorce, ils sont venus avec leurs deux fils, Nicholas, 15 ans, et Matthew, 11 ans, et prennent le temps de poser pour L’illustré. La veille, ils ont assisté à la finale de la Ligue des champions au Stade San Siro. «Un supermatch, un peu long, glisse Phil Collins, 65 ans, qui se déplace appuyé sur une canne. A Miami, le docteur Barth Green m’a fait comprendre que mon dos était en mauvais état, mais ça va mieux, mes hanches aussi. J’ai tellement joué de la batterie. Mon pied gauche est engourdi. Je sens l’intérieur, mais tout le reste est insensible. Je ne peux pas le lever, je ne sens pas mes doigts de pied. C’est frustrant. Je dois attendre que les nerfs se régénèrent. Cela peut prendre une année. Cela a déjà pris six mois. Peut-être que ça ne reviendra jamais. J’espère que ce ne sera pas le cas...»
Les tournées? «Effrayant!»
Batteur de Genesis puis chanteur, auteur-compositeur et interprète, il va créer l’événement en se produisant vendredi 3 juin à la Salle Métropole à Lausanne à 20 heures dans le cadre de la soirée en faveur de la fondation Little Dreams, créée avec Orianne. «Nicholas va se produire avec son groupe, WYK. Il jouera de la batterie avec moi et mes musiciens. Je suis fier de lui. J’ai commencé à jouer à 5 ans, lui à 2. J’ai revu des vidéos ces derniers mois, il est étonnant. A l’époque, je ne me rendais pas compte de ses aptitudes. Matthew avait également reçu un kit, la musique n’est pas son truc. Lui, il excelle dans le football.» Ses trois plus grands enfants tirent aussi leur épingle du jeu. «Simon, mon fils aîné, plus âgé, fait de la musique. C’est difficile, parfois, de suivre papa. Lily est actrice, et Joely, ma fille aînée, est productrice. Coded, sa série sur le web, a raflé des tas de récompenses.» L’amour retrouvé l’inspire-t-il? «Je ne suis pas encore retourné en studio», avoue-t-il. Et d’ajouter: «J’aime être avec mes enfants lorsqu’ils rentrent de l’école. Une tournée? Rien n’est planifié. Je mets la dernière main à ma biographie qui sort en octobre, mon frère et ma sœur m’ont aidé. En l’écrivant, je me suis rendu compte combien j’avais travaillé. Lorsque je vois l’intégrale des tournées répertoriées, cela m’effraie!»