
A Sion (VS), les enfants migrants, d’où qu’ils viennent et quel que soit leur statut juridique, sont directement intégrés dans des classes normales. Plongée avec Aya, 9 ans, Irakienne arrivée en Suisse depuis très peu, au cœur d’un système scolaire inclusif.
Aya a 9 ans, des très longs cheveux bruns et de jolies chaussures très brillantes. A la fin de l’été dernier, la petite fille s’est embarquée avec ses parents, Selwa et Rakan, son frère aîné Siwan, 15 ans et le petit Marwan, 5 ans, dans l’interminable périple qui allait l’amener, près de 6 mois plus tard à Sion en Valais. Après avoir traversé la mer sur un canot pneumatique, et la moitié de l’Europe à pied, en bus et en train, la petite fille est désormais scolarisée dans la capitale valaisanne, dans une classe et une école tout à fait normales. Elle qui, en raison de la guerre et des troubles vécus dans son pays, n’a pu aller à l’école qu’une seule année, y apprend les maths et la géographie, l’histoire et la musique, mais avant tout le français, à vitesse grand V.
Elle bénéficie, comme une petite centaine des 2200 élèves de degré primaire et secondaire I de la capitale valaisanne, d'un programme s'étalant sur 2 ans et visant à donner aux enfants migrants, quelle que soit leur situation, la possibilité de maîtriser le français oral et écrit, tout en cultivant leur propre langue maternelle. Les enfants sont intégrés dans des classes en fonction de leur âge et de leur lieu de domicile. Ils ne sont pas notés pendant deux ans et suivent, deux à trois heures par semaine et sur le temps de l'école, des cours de soutien en français.
Découvrez, en compagnie d'Aya, de ses copines de préau et de ses enseignants, dans notre édition de mercredi 8 juin le récit de cette plongée dans un système scolaire inclusif.