
On ne change pas une équipe qui gagne, c’est bien connu, aussi les Suisses ont-ils choisi de reconduire leur choix de prénoms pour les nouveaux-nés, révèle l’Office fédéral de la statistique.
Tous les futurs parents ont vécu ce moment, entre excitation et angoisse, de faire le bon choix de prénom pour leurs enfants. Certains tiennent compte de l’héritage familial, par tradition, d’autres s’attachent surtout à choisir un prénom qui se marie de façon optimale avec le nom de famille. Les prénoms étrangers, souvent captés dans des séries télévisées, continuent d’avoir la cote en Suisse. L’Office fédéral de la statistique se charge chaque été de faire la synthèse de tout ce joli monde et il faut bien l’admettre, même si on s’en doutait déjà: les Suisses ne sont pas les champions du changement.
En 2016, ils ont donc majoritairement confirmé leur choix de prénoms de l’année précédente: Mia pour les filles et Noah pour les garçon. Deux prénoms dont on peut dire sans trop se tromper qu’ils ont bien voyagé avant de se fixer dans notre pays. Chez les filles, Mia devance Emma et Elena. Chez les garçons, Noah s’impose devant Liam, Gabriel et Luca. Un triomphe pour Noah. Jugez plutôt: sur 44 932 garçons nés en 2016, explique l’ATS, 477 ont été prénommés ainsi. Sans doute une partie des mamans d’aujourd’hui craquaient-elles adolescentes pour le beau Dr Carter, alias Noah Wyle dans la série Urgences...
Et Mia, qui avait déjà décroché la palme en 2013 et 2015, est devenu le prénom de 488 fillettes sur les 42 951 qui ont vu le jour en Suisse l’an dernier.
Les régions linguistiques ne partagent toutefois pas tout à fait le même enthousiasme. Ainsi les Suisses romands ont-ils davantage plébiscité Gabriel et Emma, comme ils le font depuis… 2011. Emma est même le premier prénom féminin depuis 2003, c’est-à-dire depuis 14 ans! A peine croyable, non? Les maîtresses d’école enfantine devraient voir débarquer une flopée de Chloé, Léa, Liam et Théo, qui figurent parmi les prénoms les plus courants en Suisse romande.
L’an dernier, les Tessinois ont eu, eux, un faible pour Sofia et Leonardo. Sans doute faut-il y voir un effet Titanic, le film avec Leonardo DiCaprio étant sorti il y a pile 20 ans, quand de nombreuses mamans d’aujourd’hui avait déjà l’âge de le voir, c’est-à-dire une dizaine d’années, l’âge moyen des mères à la naissance de leur premier enfant en Suisse étant de 30,4 ans… Ah, le romantisme des midinettes!