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Travail et salaire: alors, heureux?

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Dossier

Deux jeunes Romands analysent leur perception du monde du travail.

 

Marylou Gax: «Mes stages m’ont un peu dégoûtée»

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Photo: Blaise Kormann

Ecolière en année de raccordement, 16 ans, Servion (VD).

«Franchement, je ne sais pas vraiment ce que je veux faire. Il y a à la fois tout et rien qui m’intéresse. Mon smiley? Il réfléchit.» Marylou a fait des stages dans le journalisme, dans une crèche, dans l’hôtellerie et dans le service. «Mais j’ai constaté que les horaires sont parfois affreux. Ou alors le salaire est nul. Je n’ai pas encore trouvé ce qui me motiverait vraiment. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Pour postuler, il y a beaucoup de concurrence. Durant mes stages, j’ai été surprise de constater que je n’étais pas encore prête à téléphoner à des inconnus, à avoir trop de responsabilités. Ce n’est pas la même chose de parler en public face à des adultes ou à des gens de ma classe. Et pourtant, je ne suis pas timide. Ces stages m’ont un peu dégoûtée.» Au vu de ses bonnes notes en classe, ses parents l’encouragent à faire des études. «Ça me donne un peu plus de temps pour réfléchir. Ces temps, je me verrais psychologue. Ou diététicienne. On verra. J’aimerais un travail où je serais bien dans ma peau, épanouie. Je regrette juste que les étudiants ne soient pas très bien perçus. Tout le monde croit qu’ils ne travaillent pas. Mais nous aussi on bosse et on est fatigués!»

 

Boris Gurtner: «Si on veut, on peut!»

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Photo: Blaise Kormann

Apprenti gestionnaire du commerce de détail, 17 ans, Delley (FR).

«Je suis à l’aise, mon smiley sourit à la vie derrière ses lunettes de soleil». Boris, qui se rêvait archéologue, photographe animalier puis footballeur, sélectionné dans l’équipe nationale avant une blessure au genou, est désormais apprenti vendeur dans un magasin de sport. «Je fantasmais un peu sur le monde du travail. La réalité a été assez rude. Mais j’adore travailler ici.» Contact avec la clientèle, collègues sympas, transmission de ses connaissances sportives: le jeune homme a trouvé sa place. Il est ambitieux. «Il faut saisir les opportunités, bouger, voir plus loin, avancer. Je déteste les limites: si on veut, on peut!» Dans l’optique de se fixer de nouveaux défis, Boris, qui n’imagine pas passer sa vie derrière un bureau, se verrait bien retourner aux études pour obtenir une maturité et devenir physiothérapeute. «Si on est acteur de sa formation, on peut tout faire.» Prévoyant, il économise la moitié de son salaire d’apprenti de 1000 francs et donne 150 francs à ses parents pour contribuer à la vie de la famille. «Ce qu’il faut à mon avis, pour s’en sortir, c’est se trouver un moteur interne.»

A noter que L'illustré n°23, actuellement disponible, propose un dossier complet sur les salaires en Suisse, avec le témoignage de nombreux jeunes Romands, l'interview-choc du chef des syndicats suisses et la liste des salaires pour 200 métiers. A découvrir sans tarder dans votre kiosque!


Les jeunes loups aux dents longues

Portée par une technologie galopante, une génération d’entrepreneurs comptait déjà les millions avant de quitter l’école secondaire. Découvrez les plus connus d’entre eux.

Travis Kalanick, 40 ans, Etats-Unis, fondateur de l’application Uber

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Photo: DR

Avant de savourer son succès planétaire (Uber est présente dans 561 villes à travers le monde et est valorisée 70 milliards de dollars), Travis Kalanick a beaucoup galéré. Après avoir abandonné ses études en informatique, il enchaîne les faillites, s’inscrit au chômage et retourne vivre chez ses parents. Mais l’homme à la réputation de bad boy a des ressources et pas mal de charisme. En 2009, il s’associe à Garrett Camp, le cerveau caché d’Uber. Kalanick, qui multiplie les conquêtes féminines, n’a qu’une seule stratégie: se développer partout, même sans autorisation. Et ça marche.

Fortune: 6,3 milliards USD

Fortune: 4,7 milliards USD

Evan Spiegel, 26 ans, Etats-Unis, cofondateur et CEO de Snapchat

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Photo: DR

Il aurait pu devenir avocat, comme papa et maman. Mais il a choisi le design. Evan Spiegel dit avoir eu une révélation pendant un projet de classe. Inventer une application avec laquelle les gens pourraient envoyer des photos qui disparaissent au bout de quelques secondes. Personne n’y croit. Sauf son meilleur pote, Robert Murphy. En 2011, le duo lance l’application Picaboo. Sans succès. Mais Spiegel s’accroche. Il quitte l’université, peaufine le projet et remet son bébé en ligne, mi-2012, rebaptisé Snapchat. Sept mois plus tard, plus d’un milliard de photos sont partagées via l’application. En 2016, Snapchat revendiquait 150 millions d’utilisateurs et 350 millions de snaps par jour. La société pèse 30 milliards de dollars et Spiegel, qui vient de dire oui au mannequin Miranda Kerr, a encaissé son premier milliard à 24 ans.

Nathan Blecharczyk, 33 ans, Etats-Unis/Pologne, cofondateur d’Airbnb

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Photo: Getty Images

A 12 ans, Nathan s’ennuyait à l’école. Un jour, il se met à lire le manuel d’utilisation de l’ordinateur de son père et apprend à coder. Il crée des petits programmes qu’il met en ligne: «Si vous l’avez aimé, vous pouvez me payer 5 dollars.» Sans écho. Jusqu’au jour où un correspondant lui offre 1000 dollars. Nathan a 14 ans et fonde une société de marketing en ligne tout en étant au lycée. En 2008, avec deux amis, il lance Airbnb, la plateforme communautaire de location de logements: deux millions de logements, à travers 190 pays et 150 millions d’utilisateurs.

Fortune: 3,8 milliards USD

Fortune: 15 millions USD

Juliette Brindak, 25 ans, Etats-Unis, fondatrice de Miss O and Friends

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Photo: DR

Elle dit que l’idée lui est venue à 10 ans, dans la voiture, en rentrant des vacances. Elle voulait déjà aider les filles à développer leur estime de soi. Avec sa mère, graphiste, et sa sœur, elles dessinent des personnages et inventent des saynètes. «On a mis le tout en ligne. L’intérêt a été immédiat.» Six ans plus tard, en avril 2005, Juliette crée officiellement sa société et son réseau social. En 2006, Procter & Gamble en devient l’actionnaire majoritaire.

Mark Zuckerberg, 33 ans, Etats-Unis, cofondateur de Facebook

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Photo: DR

C’était il y a quelques jours, à l’Université Harvard. Treize ans après avoir abandonné ses études, Mark Zuckerberg recevait enfin son diplôme, à titre honorifique. Dans son discours, il a appelé les étudiants à saisir les opportunités qui se présentent à eux. Celui qui a fondé Facebook avec trois copains, en 2004, à l’âge de 20 ans, sait de quoi il parle. A l’époque, le trio met sa trouvaille à disposition des potes de fac puis étend le contenu à toute l’université. Facebook deviendra accessible au public en 2006. Très renfermé, solitaire, presque asocial, Zuckerberg deviendra le plus jeune milliardaire du monde, en 2010.

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