
Les diffuseurs privés tirent les conséquences des faibles audiences enregistrées lors de la dernière finale du concours Miss Suisse et annoncent leur retrait, mais de leur côté, les organisateurs affirment que l'élection de Miss Suisse 2017 aura bien lieu.
Le plus sexy des paysans bios du pays, Renzo Blumenthal, ex-Mister Suisse, n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, la décision des chaînes de télévision privées de ne plus diffuser l’élection de Miss Suisse, annoncée ce week-end, équivaut à “une condamnation à mort du concours”. Ni plus, ni moins. Le Grison l’a indiqué à nos confrères de l’hebdomadaire Schweiz am Sonntag.
Il est possible que le sourire de la Romande Lauriane Sallin, l’actuelle Miss Suisse, soit le dernier en son genre. Quand, à l'issue de son règne, la ravissante Fribourgeoise reprendra ses études en histoire de l’art, la couronne de Miss Suisse qu’elle s’emploie à porter avec intelligence pourrait bien être définitivement rangée dans un coffre à bijoux.
Certes, pour l’heure, il n’est pas encore question de la fin du concours, mais tous les indicateurs sont au rouge. Sans la publicité générée par la télévision, fut-elle privée, la partie n’est économiquement pas jouable.
Quand la SSR a choisi de retirer ses billes, les chances de survie du concours Miss Suisse paraissaient déjà plus maigres que certaines candidates.
Les nouveaux organisateurs ont tenté de réorienter l'élection. Ils ont cherché à lui donner du sens en arrêtant de miser uniquement sur la beauté. Le hasard a voulu que deux Romandes deviennent les ambassadrices de ce concours Miss Suisse nouvelle mouture: d’abord la Vaudoise Laetitia Guarino, puis la Fribourgeoise Lauriane Sallin. Deux filles superbes qui seront peut-être les dernières Miss Suisse de l'histoire.
L'entrepreneur Guido Fluri, qui dirige maintenant le concours, a annoncé lui-même le retrait des derniers diffuseurs privés. La raison invoquée? L’audience, en chute libre. Imaginez qu’en 2001, pas moins de 1,1 million de téléspectateurs avaient suivi la finale du concours Miss Suisse. En 2015, ils n’étaient plus que 250 000.
Citée par le quotidien 20 Minutes, l’ex-Miss Suisse Kerstin Cook estime que ces dernières années, “le show n’était plus assez captivant”. Est-ce vraiment le souci? Pas sûr.
Pour l’expert en marques Stefan Vogler, “le retrait des diffuseurs signifie en réalité un effondrement de l’attrait de la marque Miss Suisse”. Voilà où le bât blesse. Miss Suisse n'est plus dans l'air du temps. Elle s'est essoufflée. Aujourd'hui, elle est à l'agonie.
La Fribourgeoise Lauriane Sallin cédera-t-elle sa couronne à une autre jeune Suissesse en novembre prochain? Pas sûr.
"Il y aura bien une élection"
Dans un e-mail adressé à notre rédaction, l’organisation de Miss Suisse affirme qu’il “y aura bien encore une élection de Miss Suisse” et que celle-ci “continuera d'être diffusée sur SAT1/Pro7 et sûrement sur une chaîne romande” qui reste à définir. On en saura donc plus ces prochaines semaines.