
Brûlé à 45% et amputé des deux bras il y a quatre ans, le jeune Vaudois est devenu une personnalité très demandée. Ebahi par son courage et sa ténacité, L’illustré le suit depuis son terrible accident. Aujourd’hui, Louis est invité sur les plateaux TV, a écrit un livre qui s’arrache, reçoit des centaines de messages. Retrouvailles avec un sage de 23 ans.
C’est une drôle d’histoire, qui commence mal. Louis Derungs, type brillant, beau parleur et un peu bourreau des cœurs, est en première année de mathématiques à l’EPFL. Un samedi soir d’octobre 2013, il rentre sous la pluie d’une soirée festive, prend un raccourci en longeant la ligne CFF, à Morges. Soudain un éclair. Un arc électrique. 15 000 volts. Ensuite, le trou noir. Louis se réveille trois semaines plus tard, au service des grands brûlés du CHUV, le corps calciné à 45%, après un arrêt cardiaque. Ses deux bras, trop grièvement brûlés, ont été amputés sous les épaules pendant qu’il était dans le coma.
Beaucoup ne s’en seraient jamais remis. Pas lui. Car ce type sans bras est une tête. Du genre à épingler au-dessus de son lit d’hôpital la maxime «When nothing is sure, everything is possible». Quand rien n’est sûr, tout est possible.
Aujourd’hui, Louis Derungs a changé de catégorie sociale. Le voici propulsé héros du quotidien, ambassadeur de l’espoir. Ça le fait doucement rigoler, mais il joue le jeu. Avec honnêteté. Avec sincérité.
Sur sa page Facebook, ce garçon attachant, qui a maintenant 23 ans, a résumé sa trajectoire en une phrase forte: «C’est l’histoire d’un gars sans bras dont l’unique envie est de transmettre l’espoir et de faire croire à l’impossible.» Il a le sens de la formule, Louis, et de la volonté à revendre.
L’illustré a eu un coup de coeur dès le départ. Plusieurs fois, nous sommes revenus sur sa destinée forcément unique. Si l’on parle tant de lui, c’est parce qu’en Suisse, on compte sur les doigts d’une main, sans mauvais jeu de mots, le nombre de personnes amputées des deux membres supérieurs. Un handicap immense, quasi inimaginable, dont il s’efforce de faire un atout. Comme sa copine, on s’est attaché à lui, parce que ce n’est pas n’importe qui.
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