
Dans Altitudes, du Suisse Pierre-Antoine Hiroz, il joue à 4000 mètres et en oublie son vertige.
C’est qui, Sagamore? Fils du comédien Jean-François Stévenin, 43 ans, il est le frère aîné des acteurs Robinson, Salomé et Pierre, il a grandi dans le Jura.
Sagamore? C’est le nom d’un personnage, un carambouilleur du roman noir Fantasia chez les ploucs, que son père avait adoré. Sagamore a commencé comme machino sur les tournages, jusqu’au jour où quelqu’un a remarqué sa tronche.
Pourquoi on parle de lui? Il tient l’un des rôles principaux d’Altitudes (le 15 février sur RTS Un à 20 heures, avec Claire Borotra et Déborah Krey). Ce téléfilm de Pierre-Antoine Hiroz, réalisateur et guide de haute montagne, a été tourné dans les Alpes valaisannes en décor naturel.
Il s’est préparé comment? Isolé dans une cabane en Valais, proche d’un vrai montagnard, Lulu, un taiseux, la mascotte du film. «J’ai voulu imprimer son silence sur ma gueule, je suis plutôt volubile. Il est comme ces marins solitaires et fascinants du Vendée Globe. J’ai demandé à ne pas être maquillé, j’étais déjà cramé par le soleil.»
Tournage difficile?«J’avais oublié, en lisant le script, que je souffre de vertige. Pierre-Antoine m’avait vu accroché à un toit dans une scène. Je lui ai dit: «Entre une gouttière au deuxième étage et le Weisshorn, à 4505 mètres, c’est un peu différent, non?» Ce fut aussi un combat contre moi-même. La montagne oppresse.»
Meilleur souvenir?«Emerger des glaces vieilles de 3000 ou 4000 ans m’a procuré une intense émotion. L’un des plus beaux jours de ma vie!» Di. D.