
Le barbu de Manchester décroche le Swiss Music Award 2017 du musicien romand de l’année, a révélé la RTS avec un poil d’avance sur le programme.
Sa musique est moins simple à définir que son look de folkeux hirsute un brin cra-cra. D’aucuns le surnomment «le poilu», ce qui doit l'amuser, et les filles aiment se perdre dans ses yeux clairs quand elles n'accrochent pas son sourire craquant. Surtout, elles en redemandent quand sa voix singulière les étreint. Il faut dire que le garçon a de l'organe. Même les hommes sont bluffés.
Né à Manchester, outre-Manche, Mark Kelly s’est égaré jusque sur les bords du Léman, où il a posé son étui de guitare. A-t-il senti qu’il s’épanouirait en Suisse romande? L'artiste vient en tout cas de se voir décerner le Swiss Music Award 2017 du «Best Act Romandie» par les internautes de notre pays, qui l’ont préféré cette année à ses deux concurrents FlexFab et Kadebostany. Une récompense, ça fait toujours plaisir, mais plus encore quand c'est le public qui la décerne. Sans parler que ce genre de trophée assied une légitimité, soit très exactement ce que le troubadour anglais espérait obtenir chez nous.
Romand d’adoption donc, Mark Kelly est encore largement inconnu du grand public, en dépit de deux albums remarquables sortis en 2016: I Am Who I Am, qu’il a enregistré seul, et Shamanic, un projet conçu avec Xewin dont nous avons déjà parlé ici.
Le public des Swiss Music Awards, dont la 10ème édition se déroulera le 10 février en direct du Hallenstadion, à Zurich, a surtout voulu récompenser l’artiste de scène qu’est Mark Kelly. Il faut le voir y maltraiter sa guitare, invectiver le public, se jeter dans la foule, alterner les chansons douces où il susurre et celles, soul et groovy, où il révèle une amplitude vocale insoupçonnée. Mark Kelly? Un personnage. A découvrir.