
L’édition parisienne du festival Lollapalooza, qui se déroulera les 22 et 23 juillet à l’hippodrome de Longchamp, à Paris, annonce une programmation d’enfer avec les Red Hot, mais aussi Lana Del Rey, les Pixies et The Weeknd, pour ne citer que les plus monstrueux. Cela sent bon pour les grands festivals en Suisse!
Bon, l’idée n’est pas se fâcher avec Paléo, qui n’aime pas, mais alors pas du tout quand on se mêle de ses affaires à propos de la programmation. En soulevant simplement la question d’une venue éventuelle de U2 sur le terrain de l’Asse cet été, on a surtout agacé Jacques Monnier, le responsable de la programmation à Nyon. Paléo n’a nul besoin qu’on lui souffle des idées et surtout aucune envie d’infirmer ou de confirmer les rumeurs lancées dès le mois de janvier… Il y a donc fort à parier que cet article gonflera une fois encore les organisateurs de Paléo.
Aujourd’hui, il suffit d’un smartphone et d’un peu d’envie, d’un brin de culture rock aussi, pour capter ce qui se trame dans les coulisses des festivals à venir. L’époque a changé. Fini le temps où les organisateurs des grand-messes rock faisaient leur marché peinards, sans lâcher le moindre indice sur leur prochaine édition. En pleine révolution numérique, tout le monde communique, pour le meilleur et aussi, parfois, pour le pire.
Bref tout cela pour dire que lorsque les Irlandais de U2 annoncent deux concerts en France fin juillet prochain pour marquer le 30ème anniversaire de l’album The Joshua Tree, on ne ferait tout simplement pas son travail si l’on n’envisageait pas une possible date en Suisse. De plus, n’en déplaise à nos amis de Paléo, poser des questions, c'est notre métier.
Mais revenons à l'actu d'hier, 18 janvier 2017, soit l’affiche démentielle proposée par les organisateurs du Lollapalooza, festival rock itinérant qui se tiendra les 22 et 23 juillet prochain à Longchamp (Paris). D’abord pour constater qu’on a beau être en janvier, ils sont déjà capables de nous balancer 9 noms de groupes et d’artistes internationaux majeurs qui nous feront transpirer cet été.
On ouvre avec les Red Hot Chili Peppers, fleuron du rock alternatif américain depuis… 34 ans – ils ont débuté en 1983 – qui semblent enfin s’être décidés à s’offrir une tournée européenne digne de ce nom et passant - c'est la nouveauté - tout près de chez nous. Vieux motard que jamais. J’ai dû brûler un cierge pendant deux décennies, en vain, en espérant qu’ils viendraient un jour mettre le feu à l’un de nos grands festivals et maintenant qu’ils n’ont plus grand-chose à prouver, qu’ils ont perdu une bonne part de la folie communicative qui était la leur quand avec Faith No More et Rage Against The Machine, ils électrisaient les fondus de punk-rock à travers le monde – on parle d’un temps que les moins de 20 piges ne peuvent pas connaître -, les voici qui se décident enfin.
Figurant au nombre des inconditionnels romands des Red Hot, que j’ai certes ratés lors de leur tout premier passage à la Dolce Vita à Lausanne - je ne me le pardonnerai jamais -, mais que j’ai vus deux fois sur scène en Suisse, au Hallenstadion dans les années 90 pour un concert calamiteux ponctué par un bras d’honneur d’Anthony Kiedis, et au Stade de Suisse le 3 juillet 2012, je me prosternerai sans honte devant celui ou celle qui les bookera en Suisse romande cet été, et il y en aura forcément un!
Bien sûr, je ne pourrai m’empêcher de regretter que tout cela ne se soit pas produit plus tôt, à l’époque de la sortie de Blood Sugar Sex Magik en particulier – leur chef d'oeuvre sorti en 1991 -, quand les Red Hot étaient au sommet de leur art, qu'ils avaient encore de la hargne, les nasaux ravagés par les excès, et que leur immense chanteur, Anthony Kiedis, n’avait pas encore troqué ses cheveux longs contre la casquette et la moustache d’un VRP gay de San Francisco.
Plus de risques
Les Red Hot Chili Peppers, signe des temps, fascinent aujourd’hui les enfants de la classe moyenne. Ils n’ont jamais vendu autant de disques, mais leur grande histoire, marquée par de terribles drames – on ne compte plus les guitaristes qu’ils ont usés avant de succomber à une surdose -, est derrière eux maintenant. Aujourd'hui, les Red Hot ne prennent plus de risques. Ils jouent sur leurs acquis. Cela dit, ça reste du lourd.
Qquelque chose me dit que leur présence à Paris le 22 ou le 23 juillet pourrait bien être précédée par un détour à Paléo le mardi 18 juillet par exemple. Vous imaginez l'ouverture? Franchement, ça aurait de la gueule. Sur leur site officiel, les piments rouges annoncent une date le 13 juillet à Lisbonne, puis deux dates en Italie les 20 (Rome) et 21 juillet (Milan). Cela laisse la place pour un, voire deux concerts en Suisse, pourquoi pas le dimanche 15 au Gurten à Berne, puis le mardi 18 à Nyon. Inutile d'espérer une confirmation de Paléo maintenant, mais croyez-moi, il y a forcément des tractations en cours.
Contrairement à celle de U2, qui pose des problèmes de cachet et sans doute de scène également, la venue des Red Hot Chili Peppers à Paléo n'a plus rien d'utopique, d’autant moins que Jacques Monnier et Daniel Rosselat les ont apparemment vus et appréciés sur scène tout dernièrement, nous soufflent quelques-uns de leurs amis sur Facebook. On les laissera donc eux-mêmes nous annoncer tout ça, même si entre nous, on aura beaucoup de mal à poireauter jusqu’à la conférence de presse du mois d’avril pour cela.
Les Red Hot Chili Peppers constitueront la tête d’affiche du Lollapalooza parisien, les 22 et 23 juillet à l'hippodrome de Longchamp, mais ils ne seront pas les seuls. Une cinquantaine de groupes et artistes y seront aussi. Parmi ceux-ci, les Pixies, qui ont fait leur grand retour en 2016, The Weeknd, Lana Del Rey, IAM, London Grammar, The Roots, Liam Gallagher, The Hives et Glass Animals, pour n’en citer qu’une dizaine. Quelques-uns feront eux aussi un saut en Suisse. On vous laisse imaginer lesquels.
Le producteur de spectacles Live Nation France a cassé sa tirelire pour concocter ce Lollapalooza vraiment costaud. Approché par l’Agence France Presse qui lui a demandé pourquoi le festival itinérant a choisi ce week-end là pour se monter à Paris, son directeur général, Angelo Gopee, a répondu: "Ce week-end-là, il n'y avait pas de courses hippiques à Longchamp et surtout qu'il n'y avait pas d'autre festival en Europe". Une ultime précision que les organisateurs de Paléo ne manqueront pas d'apprécier...
Donc voilà, si vous êtes vraiment fans des Red Hot Chili Peppers et que vous ne pouvez vous résoudre à attendre le mois d’avril et la conférence de presse de Paléo pour savoir si les Californiens fouleront ou non la Grande Scène nyonnaise cet été, vous pouvez dès maintenant commander votre billet pour le Lollapalooza, à 149 euros les 2 jours ou 79 euros un seul jour. La billetterie a ouvert à 10 heures ce jeudi matin, mais mieux vaut ne pas traîner, ça disparaît à la vitesse de la lumière!