
Chaque semaine, L'illustrré rencontre une personnalité au coeur de l'actualité culturelle romande. Aujourd'hui: Geoffrey Dyson, qui propose une mise en scène entre farce sexuelle et étude sociale…
Né en 1955 à Melbourne, Geoffrey Dyson débarque en Europe à 20 ans et découvre à Paris le théâtre à l’époque porté par Ariane Mnouchkine. Il s’inscrit alors aux cours de l’école Jacques Lecoq à l’issue desquels la rencontre avec celle qui deviendra sa femme l’entraîne jusqu’en Suisse. A Lausanne, il participe à la création du Théâtre Kléber-Méleau, travaille à Boulimie et avec l’humoriste François Silvant; à Genève, entre autres aux Trois Coups et avec Philippe Cohen. En 1989, avec Antoinette Monod, il crée le Théâtre Claque. Bouches décousues de Jasmine Dubé, leur premier spectacle, qui parle des violences sexuelles sur les enfants, sera joué près de 400 fois. «Une expérience très forte, La Main Tendue pouvait nous dire où nous avions joué en fonction des appels qu’ils recevaient.» Créé en 2012, Les monologues du vagin d’Eve Ensler attirera quelque 12 000 spectateurs en Suisse romande. Depuis quinze ans, le comédien metteur en scène a trouvé un toit pour son théâtre au Pulloff à Lausanne. Avec les deux autres responsables, Joseph Voeffray et Jean-Gabriel Chobaz, il y monte une douzaine de spectacles par année. «Ils marchent bien et nous sommes assez fiers de ça.»
L’enculé au chapeau, Théâtre Pulloff à Lausanne, du 10 au 29 janvier 2017, www.pulloff.ch