Fidel Castro, le dernier révolutionnaire

Après cinquante ans de règne sans partage sur Cuba, le Líder Máximo s’est éteint à l’âge de 90 ans. Retour sur la vie, entre romantisme et dérives, d’un chef d’Etat qui a tenu tête à onze présidents américains. Lors d’une interview donnée au palais présidentiel de La Havane, en 1985, Fidel Castro laisse échapper une volute de fumée.

Fidel Castro emmène Che Guevara en mer pour une partie de pêche, en 1960.

Du haut de son mètre nonante, l’homme aimait s’adonner à la pratique sportive, comme ici devant sa maison de l’île de la Jeunesse.

Ce fils illégitime d’un riche planteur de canne à sucre et d’une modeste cuisinière a toujours été très proche de son frère Raúl, qui lui sert ici de chauffeur.

Après le bombardement de La Havane par des exilés soutenus par les Américains en 1961, Fidel Castro place Cuba sous la protection de l’URSS. Il s’essaie ici au ski, en Russie, sous le regard de Nikita Khrouchtchev (2e depuis la g.).

En 1961, un Lausannois de 25 ans débarquait d’un cargo à Cuba avec son Alpa Reflex en bandoulière. Luc Chessex allait devenir un photographe officiel de la première décennie castriste. Ici, il pose devant la maison d’Hemingway à Cuba après avoir fraternisé avec les soldats chargés de surveiller l’immense propriété.

Le photographe Luc Chessex a travaillé sur l’iconographie du Líder Máximo à travers l’île. Il en a tiré un livre «Le visage de la révolution», publié en 1969.

C’est moins le personnage de Castro lui-même que ce qu’il symbolisait qui a le plus attiré l’œil du photographe. La plupart de ses portraits de Castro sont ainsi des images de... portraits.

Dans la rue, sur les bâtiments, sur les étagères, sur les T-shirts... Fidel Castro s’affiche partout à Cuba. Luc Chessex ne fait qu’observer, son appareil photo en main.

Après une décennie passée à Cuba au service de la révolution, via ce genre d’image, le Lausannois Luc Chessex est soudain brutalement «remercié» par le régime castriste en 1975. Fin de la parenthèse.