
Avec son 5e album aux couleurs pop, il veut nous inciter à renouer avec notre âme d’enfant.
C’est qui, Jérémie? Un chanteur lausannois de 40 ans, expatrié à Paris depuis un an.
Pourquoi on en parle?Malhabiles, son cinquième album, sera dans les bacs le 23 septembre.
Ça parle de quoi? D’une génération hyperconnectée, tiraillée entre des aspirations humaines et l’influence consumériste d’une société qui va trop vite.
Pourquoi ce titre?«J’ai le sentiment que beaucoup de monde voudrait venir à bout de toutes les choses négatives de la société. Mais sans savoir vraiment comment s’y prendre, en tâtonnant un peu. Malhabiles décrit ce moment où on ne sait pas encore par quoi commen- cer pour entreprendre de belles choses.»
Pourquoi avoir choisi ce thème-là? Pour inciter les gens à retrouver une âme d’enfant, plus de simplicité, à se reconnecter à la nature. «A être connecté en permanence, on finit par ne plus communiquer. Rien n’est plus spontané, tout est calculé parce qu’il faut avoir l’air cool. Le contrôle de l’image dicte la vie des gens.»
Malhabile, l’est-il?«Je ne peux pas écrire sur des sujets si je ne me sens pas impliqué. Ecrire est une façon de prendre du recul sur mes réflexions. L’art est aussi là pour aider à surmonter nos blocages.»
Par exemple?«J’ai eu 40 ans, ce cap un peu symbolique. J’essaie de vivre avec plus de légèreté, et l’actualité de ces derniers temps m’incite à plus profiter de la vie et de ce qu’elle a à nous offrir. J’ai aussi voulu me forcer à travailler contre ma nature.»